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Secte polygame en Colombie-Britannique: nouveau procès pour James Oler

Jeff McIntosh / La Presse Canadienne Photo: Jeff McIntosh

VANCOUVER — La Cour d’appel de la Colombie-Britannique ordonne la tenue d’un nouveau procès pour l’ancien leader d’une secte religieuse qui avait été acquitté d’avoir amené une adolescente de 15 ans aux États-Unis pour la marier à un fidèle.

La Couronne avait interjeté appel du verdict d’acquittement prononcé contre James Oler, l’ex-leader de la communauté polygame de Bountiful de l’Église fondamentaliste de Jésus-Christ des saints des derniers jours, une branche dissidente de l’église mormone.

Un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique — l’équivalent de la Cour supérieure — avait acquitté M. Oler l’an dernier parce qu’il n’était pas convaincu que l’accusé avait fait quoi que ce soit au Canada pour organiser le transfert de la jeune fille aux États-Unis afin de la marier à un membre de la secte. Mais le procureur spécial Peter Wilson a plaidé devant la Cour d’appel que la preuve d’actes répréhensibles commis au Canada n’était pas nécessaire pour le reconnaître coupable.

Le comité de trois juges de la Cour d’appel a effectivement conclu que le juge de première instance avait commis une erreur de droit. La Cour d’appel a toutefois estimé qu’elle ne pouvait pas simplement substituer un verdict de culpabilité à l’acquittement de M. Oler, et elle a donc ordonné la tenue d’un nouveau procès.

M. Oler, âgé de 54 ans, a été exclu de cette communauté religieuse vers 2012, et il vit aujourd’hui en Alberta. Marié à cinq femmes, il a été reconnu coupable de polygamie dans une affaire distincte, et il a été condamné en juin à trois mois de détention à domicile et à des travaux communautaires.

Par ailleurs, la Cour a rejeté mardi un appel de Gail Blackmore, reconnue coupable d’avoir emmené une fille de 13 ans aux États-Unis pour épouser un membre de la secte. Son mari, Brandon Blackmore, avait également été reconnu coupable du même crime.

L’avocat de Mme Blackmore avait fait valoir au procès que son mari ne lui avait probablement pas précisé le motif du voyage précipité aux États-Unis avec l’adolescente, car les femmes de cette communauté sont censées obéir à leur mari sans poser de questions. La Cour d’appel a rejeté le recours, estimant que le verdict du juge de première instance était raisonnable.

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