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Le Chef Ghislain Picard encourage l’employabilité des Autochtones

Le Chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard Photo: Patrick Sicotte/Métro

Présent à Montréal jeudi matin, le Chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Ghislain Picard, a invité les partis électoraux provinciaux à remédier à la pénurie de main-d’oeuvre en favorisant l’employabilité des personnes autochtones.

Dans le cadre du Sommet des Premières Nations et des municipalités sur la réconciliation, tenu à l’hôtel de ville de Montréal, il a déploré que «tous les intervenants qu’[il] a entendu, parl[ent] de la pénurie avec comme solution l’immigration».

«Personne n’a osé s’aventurer sur le terrain de la réalité démographique chez nous, a lancé M. Picard. Cinquante-cinq pour cent de notre population est âgée de 25 ans et moins. Comment ça se fait qu’on a pas eu le réflexe de dire qu’il y a cette possibilité-là chez nous?»

Il a invité les différents chefs de partis à «arrêter de [se] limiter» et à «regarder un peu autour».

La mairesse Valérie Plante a voulu faire part des efforts de la Ville pour encourager l’emploi chez ses citoyens autochtones, mentionnant au passage «l’attention portée aux personnes sous-représentées en emploi et en eutrepreneuriat» dans la Stratégie de développement économique de Montréal.

«[Il faut] s’assurer d’aller chercher ces personnes, qui ont envie de contribuer à l’essor économique de Montréal, a établi Mme Plante. On est en constante réflexion à savoir qu’est-ce qui peut être fait.»

«Il faut ultimement, qu’on rende visible l’accord des communautés autochtones à la Ville de Montréal pour qu’on change les mentalités, a-t-elle repris. Et à côté de ça il faut poser des gestes concrets en employabilité, en habitation et en programmes.»

Sommet «pas assez ambitieux»?
Ces déclarations ont eu lieu quelques minutes après la conclusion d’un sommet de quatre heures entre la Ville de Montréal, plusieurs municipalités et des communautés autochtones québécoises.

Première en son genre, cette rencontre aura lieu annuellement et prendra place à Wendake l’an prochain, ont décidé les participants. De ces discussions «pas assez longues», selon Mme Plante, sont ressortis un «besoin de continuer» et une «nécessité» de tenir d’autres sommets.

L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a pris l’engagement de «sensibiliser les élues et élus sur les enjeux de la réconciliation». La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a de son côté promis qu’elle œuvrerait sur «la constitution d’un comité sur la réconciliation».

La Ville de Montréal, l’UMQ et la FQM se sont engagés à inviter des chefs autochtones à plusieurs de leurs instances

«Ceux avec qui je travaillent me connaissent pour mes ardeurs, j’ai tendance à mettre la barre extrêmement haute, a commenté Ghislain Picard. Dans ce cas-ci, j’y suis allé de façon prudente, en essayant de convenir avec mes collègues. Je constate aujourd’hui avec les quelques heures passées ce matin que je n’ai sans doute pas été assez ambitieux.»

«Ça dit beaucoup sur le fait que les visions évoluent vers une note très positive», a-t-il ajouté.

Le Chef de l’APNQL a avoué qu’il y avait du «travail à faire», mais s’est dit convaincu que des heures supplémentaires auraient permis des engagements encore plus poussés.

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