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Profanation du Coran: un cadet évite l’expulsion

Justin Tang / La Presse Canadienne Photo: Justin Tang / La Presse Canadienne

OTTAWA — Un élève-officier expulsé des Forces canadiennes pour avoir profané un Coran peut finalement poursuivre ses études au Collège militaire royal de Saint-Jean, en Montérégie, mais un de ses confrères se bat toujours pour demeurer au sein de l’armée.

Trois étudiants de première année avaient été expulsés des Forces après avoir souillé le livre sacré de la religion musulmane avec du bacon — et, selon des sources, du sperme —, lors d’une fête dans un chalet, au printemps dernier. L’un des étudiants a depuis quitté le collège et l’armée, mais les deux autres avaient fait appel de leur expulsion.

Or, le lieutenant-général Charles Lamarre, commandant du personnel militaire, a indiqué qu’après un deuxième examen, les autorités ont déterminé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour confirmer l’expulsion de l’un des deux hommes.

Cet élève-officier, et cinq autres personnes qui se trouvaient au chalet lorsque le Coran a été profané peuvent rester au collège militaire, mais des avertissements écrits leur ont été adressés. Ils ont été mis en probation et ils devront aussi suivre une formation. Selon le lieutenant-général Lamarre, ces étudiants feront l’objet d’un suivi minutieux pour s’assurer qu’ils ont changé.

Quant au deuxième élève-officier qui a fait appel de son expulsion, M. Lamarre indique qu’il ne fréquente pas actuellement le collège de Saint-Jean et que les responsables militaires examinent toujours son cas.

Huit étudiants du collège militaire avaient décidé de passer le week-end de Pâques dans un chalet. Quatre d’entre eux ont profané le Coran, en enregistrant la scène, pendant que les quatre autres étaient endormis. L’état-major avait été mis au courant lorsque des vidéos ont été montrés à d’autres élèves, qui ont par la suite parlé au personnel du collège. L’état-major a alors demandé une enquête — qui aurait été entravée, selon nos sources, par la destruction de la vidéo incriminante.

Le lieutenant-général Lamarre s’est réjoui, lui, que les images n’aient jamais été publiées dans les médias sociaux. La profanation du Coran est considérée comme blasphématoire par les musulmans, et elle a déjà déclenché des manifestations violentes dans le monde.

Cet incident est survenu alors que l’état-major des Forces canadiennes déploie des efforts d’inclusion dans son recrutement. Par ailleurs, l’armée canadienne mène actuellement des opérations dans plusieurs pays à majorité musulmane, notamment au Mali et en Irak.

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