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L'immigration fait de l'ombre aux autres enjeux

Après Philippe Couillard, c’est au tour de François Legault de faire la leçon aux journalistes au sujet de l’immigration.

Le chef de la Coalition avenir Québec souhaite que les reporters demandent à son rival libéral pourquoi le Québec a perdu 26 pour cent de ses immigrants depuis 10 ans si cette question est si importante pour lui.

La question de l’immigration a encore jeté de l’ombre aux autres enjeux électoraux en cette 24e journée de la campagne électorale.

D’un côté, M. Couillard a accusé M. Legault de s’accrocher à la question de l’immigration, c’est uniquement «pour avoir des votes».

«S’il continue, c’est qu’il doit trouver que c’est bon pour lui pour avoir des votes. (…) Je suis persuadé que la majorité des Québécois et des Québécoises ne partagent pas son avis quant à la façon de disposer aussi cavalièrement de gens qui sont chez nous et qui sont chez nous légalement», a-t-il avancé.

De l’autre côté, le chef caquiste se défend de vouloir galvauder le thème de l’immigration.

«Ce n’est pas le seul sujet, c’est un des sujets (…), je n’ai jamais amené ce sujet», a-t-il déclaré. Il a répété qu’il abordait plusieurs sujets et que les électeurs avaient bien d’autres soucis, dont celui de se débarrasser du ministre Gaétan Barrette.

«Les gens tous les jours parlent plus de Gaétan Barrette et de l’argent qu’ils ont dans leurs poches, vous (les journalistes) parlez beaucoup de l’immigration, mais pas les gens normaux.»

Le coporte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a mis dos à dos libéraux et caquistes en soulignant qu’il existait de sujets beaucoup plus préoccupants à débattre au cours de cette campagne électorale.

«Ce qui devrait nous faire peur, ce ne sont pas les immigrants qui se joignent au Québec. Ce qui devrait nous faire peur, c’est la crise écologique qui menace notre vie et notre économie», a-t-il déclaré.

Gratuité scolaire

Le Parti libéral du Québec a encore une fois pigé dans le programme de Québec solidaire en promettant la gratuité scolaire au cégep, du moins pour une partie de la clientèle étudiante.

S’ils sont reportés au pouvoir le 1er octobre, les libéraux s’engagent à abolir les frais de scolarité pour l’ensemble des étudiants inscrits à une formation technique à temps partiel menant à l’obtention d’un diplôme d’études collégiales (DEC). Les étudiants inscrits en technique professionnelle (au secondaire) à temps partiel bénéficieraient eux aussi de cette mesure.

À l’heure actuelle, il coûte aux étudiants inscrits au cégep à une formation technique à temps partiel deux dollars par heure de cours, pour un total d’environ 360 $ par session.

L’inscription à temps plein, elle, au secondaire comme au cégep, est déjà gratuite.

La mesure coûterait au Trésor québécois 92 millions $ sur quatre ans.

Pour Québec solidaire, il ne s’agit que d’un mauvais succédané. «En appliquant la gratuité scolaire seulement aux domaines où il y a pénurie de main-d’oeuvre, les libéraux reconnaissent que le coût actuel des études est un frein à l’accessibilité. C’est bien la preuve qu’il faut une réelle gratuité scolaire pour tout le monde, pas le mauvais plagiat qu’ils nous servent aujourd’hui», s’est indigné M. Nadeau-Dubois.

À la rescousse des joueurs juniors

Québec solidaire veut toujours que les jeunes athlètes — y compris les jeunes joueurs de la Ligue de hockey junior majeure du Québec — soient protégés par la Loi sur les normes du travail.

Pour ce faire, il s’engage à abroger l’article 1 du projet de loi 176, adopté cet été par le gouvernement libéral, qui exclut les athlètes «dont l’appartenance à une équipe sportive est conditionnelle à la poursuite d’un programme de formation scolaire».

Plus généralement, les solidaires mettraient sur pied un comité d’étude chapeauté par le ministère du Travail afin d’étudier la réalité des jeunes sportifs, notamment ceux à l’emploi des équipes de la LHJMQ.

Selon M. Nadeau-Dubois, la pire solution est de «tout simplement nier les droits des jeunes athlètes».

L’internet

Le Parti québécois a dévoilé à son tour ses engagements en matière d’internet.

Le chef Jean-François Lisée veut que le Québec entier soit branché à un réseau de fibre optique. Il a promis de compléter le branchement de toutes les maisons et les entreprises à un tel réseau, id��alement d’ici quatre ans.

Voilà comment il entend s’y prendre: le gouvernement péquiste chargerait une filiale d’Investissement Québec — qui serait baptisée NumériQuébec — de créer un consortium d’investisseurs pour compléter le branchement. Des entreprises comme Hydro-Québec, la Caisse de dépôt, Videotron, Bell et Telus, seront notamment invitées à s’y joindre.

Il n’est donc pas question de faire comme la CAQ et les libéraux qui promettent des subventions aux entreprises pour finir de brancher le Québec avec des câbles de cuivre, une plus ancienne technologie, critique M. Lisée.

Le coût de cet engagement ? Le PQ indique que NumériQuébec puisera dans les fonds actuels d’Investissement Québec et il mettra aussi à sa disposition, dans le Plan québécois des infrastructures 2019-2023, une somme d’appoint de 240 millions $.

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