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Legault est un expert en immigration, selon François Bonnardel

Photo: Archives Métro
Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

SAINT-SAUVEUR, Qc — «Bien sûr que François Legault est un expert en immigration», a affirmé lundi le député caquiste François Bonnardel.

Le candidat de la CAQ dans Granby a ainsi encensé son chef lundi, malgré les deux journées précédentes où il a répondu erronément à des questions sur le système d’immigration actuel.

M. Legault brillait par son absence dans la caravane caquiste lundi en journée parce qu’il devait se préparer au débat télévisé en anglais en début de soirée.

Il avait admis dimanche qu’il n’aurait pas gagné «Génies en herbe» avec les réponses qu’il avait données sur les procédures actuelles d’immigration.

En conférence de presse lundi, M. Bonnardel a affirmé que son chef n’est «pas du tout» en déficit de crédibilité sur cet enjeu.

«Les gens veulent un premier ministre qui a une vision humaine pour l’immigration», a-t-il poursuivi.

Puis, quand un journaliste anglophone a fait remarquer que M. Legault avait admis ne pas être un expert en immigration, le député de Granby a répondu: «Bien sûr que M. Legault est un expert en immigration.»

Il a assuré que sa formation «maîtrise très bien les dossiers d’immigration» et que «ce n’est pas du tout une erreur» d’amener l’immigration comme un enjeu électoral, «quand on regarde le constat d’échec des libéraux».

Pour excuser les erreurs de son chef, M. Bonnardel a plaidé qu’«on est tous des humains. Méfiez-vous des chefs qui prétendent avoir des réponses à toutes les questions».

Il a fait valoir que M. Legault avait obtenu le plus haut résultat au test de connaissances générales soumis aux quatre chefs des formations en campagne par La Presse, devant le libéral Philippe Couillard, le péquiste Jean-François Lisée et Manon Massé, de Québec solidaire.

Rappelons que le chef caquiste s’est embrouillé deux fois en deux jours sur les procédures d’immigration en vigueur.

Samedi, il s’était trompé sur le délai minimal nécessaire entre l’obtention du statut de résident permanent et la citoyenneté canadienne.

Dimanche, après «avoir lu pas mal toute la nuit là-dessus» comme il le confiait, il a néanmoins confondu les étapes où le test de connaissance du Canada est imposé par le fédéral.

Ses adversaires politiques n’ont pas manqué de l’attaquer sur ses points faibles. Le chef libéral Philippe Couillard a déclaré que M. Legault veut imposer des «tests d’expulsion» aux immigrants, mais a échoué le «test de compréhension» et qu’il gagnerait à lire l’accord Canada-Québec sur l’immigration.

Pour sa part, le chef péquiste Jean-François Lisée en a profité pour se moquer de son rival caquiste, en disant qu’il avait ainsi échoué «le test de rattrapage avec les mêmes questions».

La CAQ veut ajouter une étape dans le processus en vigueur actuellement: le Québec délivrerait au candidat un certificat temporaire, qui au bout de trois ans maximum mènerait à un test de français et à un test de valeurs, dont la réussite est nécessaire avant d’accorder le certificat de sélection.

C’est ce certificat de sélection attribué par le Québec qui actuellement permet au fédéral d’accorder la résidence permanente. Et au bout de trois années cumulées de résidence permanente, une personne peut demander la citoyenneté canadienne.

Avec le nouveau processus proposé par la CAQ, un nouvel arrivant pourrait ainsi prendre de trois à six ans avant de devenir citoyen au Québec, alors que le même immigrant peut y arriver en trois ans ailleurs au pays. Et s’il ne réussit pas les tests de français et de valeurs, il est passible d’expulsion, parce que le certificat ne sera pas délivré.

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