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Le PQ veut une certification «Fabriqué au Québec»

Parti Quebecois Leader Jean-Francois Lisee speaks to reporters during a campaign stop in Montreal, Saturday, September 15, 2018. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes/La Presse canadienne
Stéphanie Marin, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le Parti québécois (PQ), s’il est élu, veut introduire une certification «Fabriqué au Québec» pour tous les produits d’ici, des vêtements jusqu’aux meubles en passant par les produits industriels.

Les produits du Québec seraient alors dûment identifiés, un peu comme c’est le cas en supermarché avec le logo «Aliment du Québec», a expliqué lundi en point de presse à Montréal le chef du PQ, Jean-François Lisée.

Le parti dit que les Québécois ont un appétit pour une telle certification.

Il offre pour preuve que celle pour les aliments du Québec, apposée à quelque 17 000 produits d’ici, aurait fait augmenter leurs ventes sur le marché intérieur de 2,8 pour cent.

Mais «rien de tel n’existe pour les produits du secteur manufacturier», a ajouté le candidat péquiste Nicolas Marceau, présent au point de presse.

L’annonce a aussi causé un léger embarras au chef. Questionné sur la provenance de son habit, le chef a dit l’ignorer et a dû vérifier dans le revers de son veston: une marque américaine. Mais il a précisé que malgré cela, la plupart des complets sont fabriqués au Québec et a pris en souriant l’engagement ferme que ses vestons pour sa réélection seraient fabriqués ici.

«Ce n’était pas écrit dessus: « Fait au Québec ». Et si ça l’avait été, ça aurait pu m’influencer», a-t-il déclaré.

Le projet de certification est embryonnaire, et le parti ne sait pas encore quel pourcentage de contenu québécois serait requis pour une telle étiquette, mais il veut s’y pencher immédiatement. Et cela, en entreprenant des discussions avec les entreprises.

«On croit qu’il y a un appétit du côté des Québécois de favoriser les produits d’ici. On le fait à la demande des Québécois.»

Les gens disent qu’ils trouvent ça anormal quand ils achètent quelque chose de ne pas savoir d’où ça provient, selon lui.

«Les gens vont privilégier les produits du Québec quand ils vont le savoir», juge M. Marceau.

Il pourrait y avoir aussi des certifications connexes, comme «conçu au Québec» ou «développé au Québec», a-t-il précisé.

«Je conviens que c’est complexe, mais à la fois les manufacturiers québécois et les consommateurs du Québec en seraient très, très heureux, a-t-il fait valoir. Tout le monde est conscient que ce n’est pas simple, mais tout le monde est conscient que c’est faisable.»

Taxe de bienvenue

Avec un gouvernement péquiste, les Québécois qui sont des premiers acheteurs de propriété pourraient aussi dire «au revoir» à une partie de la «taxe de bienvenue», «honnie» des gens, a dit le chef péquiste Jean-François Lisée.

Le but est de faire en sorte que plus de Québécois soient des propriétaires, car cette taxe est l’un des freins à l’achat de maisons et de condos, juge de son côté M. Marceau.

L’argent serait remboursé par un chèque pouvant aller jusqu’à 1374 $. Le coût net pour Québec serait de 23 millions $.

Selon le parti, environ 47 000 familles profiteraient de cette réduction. Parmi elles, quelque 28 000 ne paieraient plus de taxe de bienvenue du tout, si la mesure péquiste est mise en place. Pour les autres, elle serait moindre qu’actuellement, a dit M. Marceau.

En combinant le soutien d’Ottawa, un gouvernement péquiste rembourserait jusqu’à 2000 $ de la taxe de bienvenue.

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