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Apuiat: il y aura bel et bien du contenu québécois

Close up of a wind turbine producing alternative energy Photo: Getty Images/iStockphoto
Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — François Legault est revenu à la charge, jeudi, pour dénoncer le projet d’éoliennes Apuiat, sur la Côte-Nord, mais n’avait pas les bonnes informations en mains.

Le Journal de Montréal affirmait, dans son édition de jeudi, que le projet conjoint de la Nation innue et de la firme Boralex ne prévoyait aucune exigence de contenu québécois.

«On apprend ce matin (jeudi) qu’il n’y a aucune exigence de contenu local (…) dans le projet éolien sur la Côte-Nord; donc, M. Couillard a mené les Québécois en bateau», a lancé le chef de la Coalition avenir Québec, rappelant du même souffle qu’Hydro-Québec avait déjà évoqué des pertes de 1,5 milliard $ avec ce projet.

En mêlée de presse, le chef libéral Philippe Couillard a précisé que le document consulté par le quotidien était celui de l’entente de principe et non pas le contrat qui, lui, aurait les provisions requises pour exiger 50 pour cent de contenu québécois.

«Une entente de principe, ce n’est pas un contrat. Quand il y aura le contrat, on confirmera avec Boralex — et c’est essentiel — que le contenu québécois sera très élevé», a-t-il affirmé.

«Boralex s’est déjà engagé à 50 pour cent de contenu québécois», a-t-il ajouté.

M. Couillard a également souligné que cette énergie est destinée à l’exportation, d’où la limite de 50 pour cent qui pouvait être exigée afin de se conformer aux règles en matière de commerce international.

Le chef péquiste, Jean-François Lisée, a également fait part de sa satisfaction face aux exigences de contenu québécois après être allé aux sources.

«J’ai communiqué avec nos contacts dans le milieu et dans les communautés innues de la Côte-Nord qui nous disent qu’ils vont s’imposer une norme de 50 pour cent de produits québécois, même si ce n’est pas dans l’entente avec Hydro-Québec. (…) Je suis très satisfait qu’ils disent ça», s’est réjoui M. Lisée.

Le chef du Parti québécois s’est dit encore plus encouragé d’apprendre que le coût de production de l’électricité d’Apuiat s’élèverait à 7,01 cents du kWh, selon l’entente dévoilée par le Journal, et non les 13 cents que dénonçait François Legault, ce qui lui a donné une raison additionnelle pour s’en prendre à son adversaire caquiste.

«J’espère que M. Legault, qui s’est mis toutes les Premières Nations et les Inuits à dos depuis le début de la campagne, j’espère qu’il va revenir à la raison et qu’il va dire: maintenant que je vois que c’est 7 cents, maintenant que je vois que c’est 50 pour cent de contenu québécois, j’approuve cet accord.»

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