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N.-B.: des portraits présentés au débat

Kevin Bissett, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

KESWICK, N.-B. — Les chefs des deux principaux partis du Nouveau-Brunswick ont décrit jeudi de façon fort différente la situation économique de la province lors de leur dernier échange avant le scrutin de lundi.

Le chef libéral Brian Gallant a présenté une image se voulant encourageante. Il a insisté sur la croissance économique de la province, la croissance démographique qui a des sommets, la hausse des salaires et la baisse du taux de chômage.

«Le déficit a été réduit de plus de la moitié et nous avons eu un excédent budgétaire – le premier en 10 ans – et nous constatons que l’espoir est revenu, a déclaré M. Gallant à l’auditoire de l’Université St. Thomas, à Fredericton. Nous avons développé l’économie chaque année.»

En revanche, le chef du Parti progressiste-conservateur Blaine Higgs a brossé un tableau sombre, affirmant que «l’énorme soif de dépense de M. Gallant» avait entraîné la pire performance économique au Canada, «dans toutes les catégories».

«Nous sommes plus près du gouffre que nous l’étions il y a quatre ans», a-t-il déclaré, citant une évaluation récente soumise par un économiste sur la performance économique de la province.

«J’ai passé 33 ans à obtenir des résultats pour l’argent qu’on dépensait, a déclaré l’ancien ministre des Finances, faisant référence à sa carrière antérieure en tant que dirigeant d’Irving Oil. Nous ne pouvons pas être à la dernière place et continuer à dire comme le fait Brian Gallant: ‘Investissons simplement plus’.»

Le chef du Parti vert David Coon s’est attiré les plus grands applaudissements de la soirée lorsqu’il a contesté la volonté de M. Higgs de traiter les contribuables comme des clients commerciaux.

«Diriger un gouvernement, ce n’est pas comme diriger Irving Oil, alors soyons sérieux», a-t-il déclaré lors de ce débat qui a été diffusé en direct par CTV.

Les échanges entre les trois hommes ont été civils, mais M. Gallant a provoqué des étincelles lorsqu’il a accusé à plusieurs reprises M. Higgs de vouloir réduire les dépenses de 500 millions $ et d’éliminer 2000 emplois dans la fonction publique, ce que Higgs a nié.

«Dans ce scénario (électoral), nous voyons Brian Gallant dépenser plus et obtenir moins», a dit M. Higgs en employant son leitmotiv préféré de la campagne.

M. Gallant a aussi accusé son rival de semer la peur et de diviser l’électorat néo-brunswickois. Le progressiste-conservateur s’est défendu en reprochant au chef libéral de se montrer irresponsable dans sa gestion des fonds publics.

Le premier ministre sortant a aussi aussi accusé M. Higgs d’avoir menti en racontant que les libéraux avaient offert à celui-ci le poste de ministre des Finances après leur victoire aux élections de 2014.

Pendant ces disputes opposant les véritables aspirants au poste de premier ministre, M. Coon gardait son calme, soufflant sur le feu en disant: «et c’est reparti».

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