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Postes Canada: grève reportée, pour l'instant

Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz/La Presse canadienne
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La grève ou le lock-out qui pouvait être déclenché à Postes Canada mercredi à 00h01 est reporté, du moins pour l’instant.

En vertu du Code canadien du travail, pour pouvoir exercer une grève ou un lock-out, le syndicat ou l’employeur doit transmettre un préavis de 72 heures — ce que ni l’un ni l’autre n’a fait à ce jour.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP), qui est affilié à la FTQ au Québec, a fait savoir, lundi, qu’il avait décidé de laisser plus de temps à la direction de Postes Canada pour répondre à ses demandes. Celles-ci ont été déposées le 14 septembre.

«On est en attente présentement d’un retour de la Société (canadienne des postes) sur l’offre. Donc les discussions devraient se poursuivre. Et, en ce moment, il n’y a pas eu de préavis, pas du tout», a rapporté Lise-Lyne Gélineau, présidente de la section locale de Montréal du STTP, au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne.

Du côté de la direction, on a confirmé que les discussions entre les parties se poursuivent. «Les deux parties travaillent fort avec l’aide d’un médiateur pour parvenir à des ententes négociées», a fait savoir le service des relations avec les médias de Postes Canada.

Lors de la dernière négociation, les parties n’avaient renouvelé la convention collective que pour une durée de deux ans et avaient référé le dossier de l’équité salariale à un arbitre. Ce litige de l’équité salariale entre les facteurs urbains, qui sont majoritairement des hommes, et les facteurs ruraux et semiurbains, qui sont majoritairement des femmes, était au coeur de la dernière négociation. Le syndicat vient d’ailleurs de remporter une victoire à ce chapitre.

Cette fois, la conciliation a pris fin le 4 septembre dernier, après neuf mois de négociation et 60 jours de conciliation et d’échanges d’offres globales. En fonction des délais, le droit de grève ou de lock-out pouvait être exercé à 00h01 mercredi. Mais comme les parties n’ont pas transmis de préavis, le tout est reporté.

«Il y a toujours un préavis de 72 heures, donc 72 heures à l’avance, la population va au moins être avisée qu’il y a une possibilité», a noté Mme Gélineau.

Le syndicat revendique des augmentations salariales de 3,5 pour cent par année, alors que Postes Canada offre 1,5 pour cent par année. D’autres clauses à négocier ont trait aux questions de santé et sécurité, de même qu’à la conciliation travail-famille.

Le mandat de grève dont s’est déjà doté le syndicat est valide pour une période de 60 jours, ce qui fait qu’il pourrait l’exercer n’importe quand — avec un préavis — d’ici le 8 novembre.

Le STTP compte 50 000 membres au Canada, soit 42 000 facteurs urbains et 8000 ruraux et semiurbains.

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