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Étiquettes politiques: QS commence à s’impatienter

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson/La Presse canadienne

MONTRÉAL — L’aspirante première ministre de Québec solidaire, Manon Massé, affirme rejeter les étiquettes de «marxiste» pour le parti, parce que ces étiquettes «sont là pour faire peur». Et QS commence à s’impatienter devant les questions des journalistes à ce sujet.

«Je ne suis pas marxiste et je n’ai plus rien à dire sur la question», a lancé Mme Massé, à l’occasion d’une conférence de presse, mercredi à Montréal, aux côtés de ses candidats de la région de Montréal.

«Je ne suis pas communiste. Je ne sais pas ça fait combien de fois que je le dis depuis quelques jours. Voilà votre réponse», s’est-elle exclamée.

«Écoutez, je ne sais pas comment vous dire ça: honnêtement, je m’en fous de l’étiquette que vous voulez mettre là-dessus; je m’en fous!», s’est-elle exclamée une autre fois.

C’est lors d’une entrevue en anglais à CBC qu’elle avait accepté cette étiquette de marxiste. Devant le malaise que cela a créé chez certains, elle a attribué sa réponse à sa maîtrise moins complète de l’anglais.

Sauf que la semaine dernière, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, devant les 200 convives, et en français, elle n’avait pas repoussé, ni même nuancé, l’étiquette de «révolutionnaire socialiste» que lui avait accolée le président de la Chambre, Michel Leblanc.

«Révolutionnaire certes», avait-elle répondu, avant d’ajouter que le parti était prêt à socialiser plusieurs activités économiques pour créer plus d’égalité, d’équité.

Reste que les questions des journalistes à Mme Massé sur ce sujet ont visiblement déplu à certains militants dans la salle. «Hostie qu’ils sont gossants», a-t-on pu entendre quand un journaliste expliquait qu’il revenait à la charge parce que les étiquettes politiques avaient tout de même un sens en sciences politiques.

Mme Massé a elle-même rigolé à quelques occasions avant de répondre aux questions à ce sujet.

«Moi, je ne connais pas de marxistes qui infiltrent notre parti. Aïe! On est plus de 20 000 membres», a-t-elle lancé à une autre occasion.

Ne pas voter avec la peur
Dans le cadre de son allocution, elle a réitéré que «le vent est en train de tourner de bord» et qu’on le voit dans les sondages et sur le terrain. Elle en veut pour preuve «le tourbillon d’attaques de nos adversaires» qui, jusqu’ici, s’en prenaient moins à Québec solidaire, parce qu’il est le quatrième parti.

«La vieille classe politique sort l’artillerie lourde», a-t-elle affirmé, en faisant référence aux attaques du chef du Parti québécois sur la gouvernance de QS depuis le débat des chefs à TVA. «Monsieur (Jean-François) Lisée, souvenez-vous: vous nous reprochez à nous, aujourd’hui, exactement la même chose qu’on vous reprochait, hier, au Parti québécois, le Parti québécois de monsieur Lévesque (René). Je prends ça comme un compliment.»

Elle a d’ailleurs fait un parallèle entre l’époque des années 1960 et 1970, où il y a eu tant de changements dans la structure de l’économie, de la politique et de la société québécoise, et aujourd’hui.

Ces changements à la société québécoise ont pu survenir parce que les gens ont cessé d’avoir peur à l’époque, a-t-elle clamé, invitant les électeurs aujourd’hui à «ne pas voter avec la peur».

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