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Le NPD veut la fin des frais d'envoi de factures

OTTAWA – Obliger les gens à «payer pour payer» est injuste et cette pratique doit cesser, a fait valoir mercredi le Nouveau Parti démocratique, qui demande au gouvernement Harper d’interdire aux services publics et aux entreprises privées d’imposer des frais pour l’envoi de leurs factures mensuelles par la poste.

Plusieurs compagnies de téléphonie, fournisseurs Internet et autres entreprises ont récemment commencé à imposer des frais supplémentaires aux clients qui souhaitent continuer à recevoir leurs factures par la poste.

«Faire payer les gens pour payer» représente une véritable manne pour ces compagnies, et cette pratique doit prendre fin, a plaidé le néo-démocrate Andrew Cash en conférence de presse à Ottawa, mercredi. «Ce n’est pas comme si ces entreprises offraient un nouveau service: ce sont de nouveaux frais pour un vieux service. Ce n’est pas juste.»

Bell, par exemple, facture 2 $ de plus afin d’absorber, soutient-elle, les coûts reliés à la production et à l’envoi postal de ses factures papier. Les factures transmises en ligne ne coûtent rien.

«Vous pouvez économiser du papier et ces frais de 2 $ chaque mois en vous inscrivant au service de facturation électronique», peut-on lire sur le site web de Bell.

Rogers ajoute aussi des frais de 2 $, mais soutient que l’argent est versé au Fonds pour la jeunesse Rogers, une initiative qui «soutient 17 partenaires communautaires à l’échelle du pays, permettant à des milliers d’élèves d’accéder au soutien scolaire dont ils ont besoin».

Mais selon le député Cash, ces frais que les clients «paient pour payer» ciblent injustement les personnes âgées et les familles qui peinent déjà à régler leurs factures, tout comme ceux qui n’ont pas un accès régulier à Internet ou qui n’aiment tout simplement pas payer leurs comptes en ligne.

Les entreprises réalisent déjà d’immenses économies grâce aux clients qui ont volontairement décidé de passer à la facturation en ligne, a rappelé le député néo-démocrate.

L’Association canadienne des personnes retraitées a reçu des centaines d’appels et de courriels relativement à ces frais. Le regroupement reconnaît volontiers que le monde est de plus en plus numérique et que les factures en ligne deviendront éventuellement la norme.

Mais ces frais ont été instaurés «sans prendre en considération (la situation de) ceux qui sont moins nantis ou qui n’ont pas accès à Internet», a déploré l’association. «Par conséquent, ces individus sont pénalisés injustement et contraints à payer pour recevoir leurs factures.»

L’association souhaite ainsi que les fournisseurs de service annulent ces frais ou accordent des exemptions aux personnes défavorisées.

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