Soutenez

N.-B.: le cannabis perçu comme de «l’or vert»

Andrew Vaughan / La Presse Canadienne Photo: Andrew Vaughan

FREDERICTON — Le gouvernement du Nouveau-Brunswick espère que la légalisation du cannabis contribuera à relancer l’économie de la province, mais un éventuel changement de gouvernement après des élections serrées a créé des incertitudes sur la façon dont sera vendue la substance.

Les libéraux du premier ministre Brian Gallant perçoivent le cannabis comme de l’or vert, qui permettra de créer des emplois et de réaliser des profits grâce à la nouvelle société de la Couronne, Cannabis NB.

Ils ont annoncé que la marijuana serait un pilier de la stratégie économique de la province, ont mis au point un programme dans les collèges communautaires pour les techniciens en cannabis et ont aidé financièrement plusieurs producteurs de cannabis à s’établir dans la province.

Le Nouveau-Brunswick compte maintenant trois producteurs autorisés: OrganiGram, Tidal Health Solutions et Zenabis.

Mais les libéraux n’ont pas réussi à obtenir une majorité parlementaire lors des élections du mois dernier et risquent d’être renversés par les progressistes-conservateurs lorsque l’Assemblée législative commencera à siéger la semaine prochaine.

Ross Wetmore, membre du Parti progressiste-conservateur, a rappelé que son parti préférait les dispensaires de cannabis privés, au lieu d’une société d’État. S’il formait le gouvernement, le parti examinerait toutefois les contrats avant de prendre une décision, a indiqué M. Wetmore.

«Nous avons déjà demandé à examiner les contrats. Nous examinerions les contrats et déterminerions le coût de la modification du modèle», a déclaré M. Wetmore lundi.

«Nous avons défendu le modèle privé, en travaillant avec des dispensaires. Cela aurait été beaucoup moins cher», a-t-il ajouté.

Brian Harriman, président de Cannabis NB, a affirmé que le modèle pourrait être modifié, mais il a prévenu que cela prendrait du temps.

«Nous fonctionnons essentiellement dans le cadre d’une entente de services avec la province du Nouveau-Brunswick. Au bout du compte, si la province choisissait d’autres détaillants ou si elle opte pour un marché mixte ou privé, c’est une option, mais nous ne pourrions pas la transformer du jour au lendemain», a-t-il signalé.

Des milliers d’emplois potentiels
Selon M. Harriman, 6000 personnes ont postulé à 330 emplois à Cannabis NB.

L’agence provinciale OpportunitésNB prévoyait la création de 600 emplois liés au cannabis dans la province d’ici la fin de l’année 2018, mais elle dit avoir été agréablement surprise.

«La croissance de l’emploi dans ce secteur a dépassé les attentes et près de 1000 emplois liés au cannabis ont déjà été créés au Nouveau-Brunswick», a déclaré un porte-parole dans un communiqué publié lundi.

Selon l’agence, il pourrait y avoir 3000 emplois liés au cannabis d’ici 2022 dans la province.

La décision d’Ottawa de retarder le début des ventes a toutefois coûté cher au Trésor néo-brunswickois. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick avait initialement prévu des revenus de vente au détail de 73 millions $ au cours de la première année, mais avec ce report, la prévision est maintenant de 45 millions $.

De son côté, M. Harriman espère que ses 20 magasins atteindront au moins l’équilibre au cours de leur premier exercice, en tenant compte des frais généraux et des coûts de démarrage.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.