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Un ruban sarcelle contre les agressions sexuelles

Andrew Vaughan / La Presse Canadienne Photo: Andrew Vaughan

HALIFAX — Une étudiante néo-écossaise souhaitant sensibiliser le public au problème des agressions sexuelles espère que ses camarades de toutes les universités canadiennes arboreront un ruban sarcelle jeudi.

Shelby Miller, qui étudie en psychologie à l’Université Mount Saint Vincent à Halifax, a dit avoir décidé de passer à l’action après avoir appris comment l’Université St. Francis Xavier avait géré une plainte pour agression sexuelle.

La plainte a été déposée par une jeune femme qui affirme avoir été agressée sexuellement en novembre dernier et qui a signalé le crime à l’établissement universitaire situé à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, en janvier.

Si l’université a rapidement lancé une enquête et suspendu l’accusé pour la prochaine année scolaire, elle a ensuite reporté sa décision après que le jeune homme l’eut portée en appel, mais sans informer la présumée victime de la situation.

La plaignante, qui est originaire de la région de Toronto et dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, a abandonné ses études dès qu’elle a découvert que l’accusé était de retour sur le campus.

Selon des documents judiciaires, le jeune homme a été accusé d’agression sexuelle le printemps dernier et une enquête préliminaire est prévue pour le 29 novembre. Il a quitté l’université après que La Presse canadienne eut écrit sur cette affaire.

Dans une récente déclaration, l’accusé a nié avoir agressé sexuellement la plaignante.

Shelby Miller a créé une page Facebook la semaine dernière pour faire la promotion de la campagne du ruban sarcelle et, depuis, près de 2000 étudiants de l’Ontario, du Québec, de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse ainsi que de Terre-Neuve-et-Labrador ont promis de participer.

Cette campagne n’est pas le seul effort pour pousser l’Université St. Francis Xavier à revoir ses politiques en matière d’agression sexuelle.

Samedi, une quarantaine de manifestantes avaient interrompu le recteur de l’établissement, Kent MacDonald, alors qu’il prononçait un discours devant de potentiels étudiants à l’occasion d’une journée porte ouverte.

D’après les organisatrices de la manifestation, les survivantes d’agression sexuelle doivent être informées et protégées durant toute la durée du processus de plainte. Les organisatrices veulent aussi que les politiques de l’université dans ce domaine soient centrées sur la victime et non sur l’agresseur.

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