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Notley veut que le pétrole soit acheminé en train

Jeff McIntosh / La Presse Canadienne Photo: Jeff McIntosh
Lauren Krugel, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

CALGARY — La première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, propose à Ottawa d’investir dans le transport de pétrole brut par train — du moins temporairement — afin que les producteurs dans sa province aient un meilleur prix pour cette ressource.

Mme Notley a déclaré lundi devant des gens de l’industrie de l’énergie à Calgary qu’elle présenterait un plan concret à Ottawa plus tard cette semaine.

La première ministre a souligné que les producteurs de pétrole lourd dans sa province étaient affectés par un écart important entre le prix de leur produit, et le prix du pétrole léger aux États-Unis. Un écart qui serait de l’ordre de 40 $ US (environ 52 $ CAN) le baril, et qui est même monté à 50 $ US (environ 65 $ CAN) le baril.

Puisque les producteurs albertains ne peuvent pas augmenter le débit dans les oléoducs existants — en raison notamment de l’interruption du projet Trans Mountain — Mme Notley estime que le transport par train pourrait permettre de combler cet écart.

Et selon elle, c’est le gouvernement fédéral qui devrait se manifester pour concrétiser le projet, mentionnant qu’Ottawa s’était permis de renoncer aux 2,6 milliards $ qu’il avait prêtés au constructeur automobile Chrysler, en 2009.

Mme Notley a plaidé que si le gouvernement Trudeau pouvait investir 2,6 milliards $ pour aider l’industrie automobile en Ontario, il pourrait également sortir son portefeuille pour aider l’industrie pétrolière en Alberta.

La première ministre n’a pas fourni d’évaluation de coûts pour son programme, mais selon elle, il serait beaucoup moins onéreux que l’aide à Chrysler.

«C’est quelque chose qui sera finalement payé en augmentant la valeur des coffres du gouvernement fédéral, sans parler de l’économie», a précisé Mme Notley.

Elle n’a pas indiqué à quoi pourrait ressembler exactement l’investissement fédéral, mais elle a affirmé qu’il faudrait davantage de wagons et de locomotives.

La première ministre a par ailleurs reconnu qu’il était plus sécuritaire de transporter du pétrole dans les oléoducs, admettant que les trains «n’étaient pas la meilleure issue».

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