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Des produits de santé vendus en ligne parfois illégaux

Photo: Getty Images/iStockphoto
Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La moitié des produits de santé illégaux saisis durant l’opération Pangea XI de Santé Canada, cet automne, comprenaient des produits de performance sexuelle non autorisés — la plupart pour la dysfonction érectile — que l’on soupçonne être contrefaits.

L’opération Pangea XI, qui s’est déroulée du 9 au 16 octobre, a également permis aux autorités de saisir entre autres des produits pour la santé gastro-intestinale et de la prostate.

Selon les données rendues publiques par la Gendarmerie royale du Canada, qui oeuvre en collaboration avec Santé Canada, l’Agence des services frontaliers et Interpol, près de 3600 colis ont été inspectés à des centres frontaliers, dont 87 pour cent ont été saisis ou refusés parce qu’ils contenaient des produits de santé contrefaits ou non autorisés, dont des médicaments sur ordonnance illégaux. La valeur de revente totale des produits saisis et refusés est estimée à 1,4 million $.

À l’échelle mondiale, l’opération a mené à 859 arrestations et à la saisie de médicaments potentiellement dangereux d’une valeur de plus de 14 millions $ US.

14 millions de médicaments illégaux et contrefaits

On parle, en tout et partout, de saisies de plus de 14 millions de médicaments illicites et contrefaits dans le monde entier, de près de 840 enquêtes amorcées et d’une surveillance de plus de 16 000 hyperliens vers des produits pharmaceutiques illicites. Les autorités ont du même coup mis 3671 sites web hors ligne.

L’opération Pangea, qui ne regroupait que huit pays à sa création en 2008, mobilisait pour 2018 des services multiples dans plus de 100 pays.

Les services policiers signalent au passage qu’en plus de mettre leur santé, voire même leur vie, en danger, les consommateurs qui persistent à acheter en ligne des médicaments contrefaits et non autorisés courent aussi le risque d’être victimes de fraudes par cartes de crédit, de vol d’identité et de logiciels malveillants.

Quant aux produits eux-mêmes, Santé Canada rappelle qu’il n’y a aucun moyen de savoir où ces produits ont été fabriqués, ce qu’ils contiennent ou s’ils ont été approuvés par Santé Canada, et si leur sécurité, efficacité et qualité ont été évaluées.

Produits faux, additifs dangereux

Ainsi, il n’est pas rare de trouver des produits faux, sans ingrédients actifs ou avec les mauvais ingrédients ou encore avec des additifs dangereux tels que des médicaments d’ordonnance non inscrits sur l’étiquette. Il en va de même pour le matériel médical non autorisé sur internet, qui peut être de mauvaise qualité ou ne pas être sécuritaire.

L’organisme rappelle qu’il faut chercher des produits de santé autorisés par Santé Canada: ceux-ci ont un numéro d’identification du médicament (DIN), un numéro de produit naturel (NPN) ou un numéro de médicament homéopathique (DIN-HM).

Les consommateurs peuvent également vérifier si les produits ont été autorisés pour la vente en cherchant la Base de données sur les produits pharmaceutiques, la Base de données des produits de santé naturels homologués ou la Liste du matériel médical homologué en vigueur (MDALL).

Santé Canada invite les citoyens à consulter sa banque de données des rappels et d’avis de sécurité sur les produits de santé illégaux trouvés sur le marché canadien.

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