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Les garderies privées pourraient être converties en CPE, propose l’IRIS

Photo: Laurent Lavoie/Progrès de Saint-Léonard
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les chercheurs d’un institut qui se dit indépendant et progressiste recommandent de cesser de créer de nouvelles places en garderies privées au Québec et de convertir l’ensemble des garderies privées non subventionnées en centres de la petite enfance (CPE).

L’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) précise dans une note publiée mardi que l’État doit créer précisément 67 246 places en CPE et rétablir le financement des services de garde subventionnés au niveau de 2013. Les auteurs de la note affirment qu’une telle conversion permettra de diminuer le crédit d’impôt pour garde d’enfant.

«Évidemment, si d’un côté on ouvre plus de CPE, que les places sont disponibles, il n’y a plus de raisons de continuer avec cette bonification du crédit d’impôt pour frais de garde. Donc on peut le ramener à son niveau de 2007, ce qui ferait économiser un peu plus de 500 millions $ en dépenses fiscales pour le gouvernement du Québec», explique le politologue Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS.

L’IRIS a observé que depuis 2007, le nombre de garderies privées non subventionnées a augmenté de 1382 pour cent.

L’Institut salue la promesse du nouveau gouvernement du Québec de mettre fin à la modulation des frais de garde, mais selon Philippe Hurteau, il faut aller plus loin.

«Mettre fin à la modulation, c’est un bon premier pas, mais il faudrait aller plus loin en créant des nouvelles places», affirme M. Hurteau, qui estime que la création de nouvelles places en CPE devrait passer avant l’engagement caquiste de créer des maternelles 4 ans.

«Le gouvernement nous dit: « On veut créer des maternelles 4 ans pour pouvoir repérer les cas problématiques, les élèves en difficulté, plus tôt et les accompagner », objectif avec lequel on est évidemment très en accord. (…) Vu qu’il existe déjà un réseau d’éducation à la petite enfance, pourquoi ne pas appuyer ce réseau et pourquoi ne pas miser sur les ressources qui existent pour faire ce travail de repérage, et ne pas le faire à 4 ans, mais le faire dès 3 ans, dès 2 ans et demi de manière beaucoup plus précoce pour, justement, aider au développement des enfants tout au long de leur cheminement?»

M. Hurteau suggère au gouvernement de consacrer 892,4 millions $ pour que chaque enfant inscrit dans une garderie privée non subventionnée puisse avoir accès à un CPE pour profiter, à son avis, de meilleurs services éducatifs, d’un milieu de socialisation et de repas de qualité.

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