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Marois et Coon-Come promettent de collaborer

MONTRÉAL – La première ministre Pauline Marois et le grand chef du Grand Conseil des Cris, Matthew Coon Come, ont promis lundi de collaborer étroitement afin de mettre en place sans délai le gouvernement régional d’Eeyou Istchee-Baie-James.

En conférence de presse à son bureau montréalais, Mme Marois a annoncé que l’une de ses proches, l’ancienne haute fonctionnaire Martine Tremblay, allait agir comme «négociatrice principale» auprès des Cris.

M. Coon Come a bien accueilli cette nomination. Soulignant que Pauline Marois «a joué un rôle important dans la Paix des Braves», il n’a pas hésité à la présenter comme «une amie des Cris».

Avec la Paix des Braves, un vaste accord signé en 2002 par l’ancien premier ministre péquiste Bernard Landry et le prédécesseur de M. Coon Come, Ted Moses, les Cris ont accepté d’abandonner les multiples poursuites judiciaires qu’ils avaient intentées contre le gouvernement au fil des ans. En retour, Québec s’est engagé à verser aux Cris environ 4,5 milliards $ sur 50 ans.

L’entente sur le gouvernement régional a été dévoilée cet été par l’ex-premier ministre Jean Charest. Cette nouvelle structure, où siégeront des Cris et des Blancs, remplacera la municipalité de la Baie-James et cumulera des pouvoirs conférés aux municipalités, aux MRC et aux conférences régionales des élus.

Mme Marois a indiqué lundi que l’éducation, la santé, les questions territoriales et les ressources naturelles allaient être abordées dans le cadre des négociations.

«C’est sans aucun préjugé que nous nous engageons dans cette discussion, de telle sorte que les Cris seront assurés d’être associés au développement du Nord», a déclaré la chef péquiste.

Au cours de la rencontre qui a précédé la conférence de presse, les deux politiciens ont discuté des projets de mines d’uranium auxquels s’opposent avec force les Cris. Pauline Marois a assuré que le gouvernement prendrait position dans ce dossier au cours des prochaines semaines.

Québec envisage notamment de demander au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) de mener une étude détaillée sur cette filière controversée.

Rappelons que Matthew Coon Come a longtemps été un adversaire féroce des souverainistes québécois. Il prône notamment le droit à l’autodétermination des Cris dans l’éventualité où le Québec se séparerait du Canada.

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