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Douze jours d’action pour mettre un terme à la violence faite aux femmes

Photo: Archives Métro

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, plusieurs organisations féministes québécoises ont lancé dimanche une campagne de 12 jours d’action pour que cesse cette réalité que vivent encore beaucoup de femmes.

Même si les femmes dénoncent plus souvent et plus rapidement qu’avant la violence qu’elles subissent, elles sont encore nombreuses à en vivre. La ligne SOS violence conjugale reçoit 25 000 coups de téléphone par année, rappelle Alexa Conradi, la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ). «La violence envers les femmes continue d’exister, parce qu’on cible les femmes pour mieux les contrôler, les discipliner», déplore-t-elle.

Jusqu’au 6 décembre, 80 activités se dérouleront à travers le Québec pour aborder la question de la violence sous différentes formes. À travers cette panoplie d’événements, il y aura à Montréal des conférences pour discuter de l’impact de la fin du registre fédéral des armes à feu, une marche des femmes dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges et une discussion sur la violence sexuelle, notamment. Le tout culminera le 6 décembre, avec un rassemblement au palais de justice pour commémorer la tuerie de Polytechnique, qui a fait 14 victimes de sexe féminin le 6 décembre 1989.

«Nous voulons également aborder la question de l’impunité, qui continue à faire en sorte que les agresseurs ne sont pas tenus responsables de leurs gestes», ajoute Mme Conradi.

La plupart des femmes qui portent plainte ne trouvent pas que le système judiciaire prend assez au sérieux ce qu’elles dénoncent, selon la présidente de la FFQ. «C’est en partie parce qu’on continue à ne pas entièrement croire la parole des femmes, et qu’on banalise les effets que ces événements peuvent avoir sur elles», croit-elle.

Au Québec, la violence envers les femmes prend plusieurs formes différentes, explique Alexa Conradi. «Maintenant qu’on a abordé les éléments les plus évidents, on découvre des couches supplémentaires. Par exemple, 60 % des femmes handicapées connaîtront une agression au cours de leur vie adulte.»

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Elle cite également en exemple les femmes immigrantes parrainées par leur conjoint, qui doivent vivre deux ans avec leur conjoint pour maintenir leur statut de résidente permanente, sous peine d’être renvoyées dans leur pays d’origine.

La cyber intimidation fait aussi de plus en plus de victimes, particulièrement chez les jeunes filles. «On attaque les femmes et les filles sur leur image corporelle ou leur sexualité», déplore Mme Conradi.

La présidente de la FFQ croit donc qu’il est nécessaire que les jeunes aient accès à des cours d’éducation sexuelle, qui abordent les rapports amoureux, les relations égalitaires et comment déconstruire les stéréotypes qui sont banalisés par la société.

Pour plus d’information, visitez le site de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes de l’ONU

Le calendrier disponible sur le site de la Fédération des femmes du Québec

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