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2500 logements sociaux réclamés dans Ville-Marie au cours des 5 prochaines années

L'organisme FRAPRU présente des données sur le logement au centre-ville provenant de l'Enquête nationale auprès des ménages de Statistique Canada. Photo: Josie Desmarais/Métro

Un organisme de défense des droits des locataires dans l’arrondissement de Ville-Marie interpelle Québec et Ottawa afin qu’au moins 500 nouveaux logements sociaux soient construits annuellement au centre-ville dans les cinq prochaines années.

«Avec le contexte économique favorable en ce moment, il serait inacceptable et même indécent que Québec et Ottawa n’assument pas leur responsabilité», a souligné la responsable des dossiers montréalais du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Céline Magontier, lors d’une présentation conjointe avec le Comité logement Ville-Marie.

Avec le coordonnateur du Comité logement Ville-Marie, Éric Michaud, Mme Magontier, a insisté sur la nécessité de construire des logements sociaux au centre-ville de Montréal en raison des difficultés des moins bien nantis de s’y loger.

À titre d’exemple, 20,4% des ménages locataires de l’arrondissement flambent plus de 80% de leur revenu uniquement pour le logement, selon les données de l’Enquête nationale auprès des ménages menée en 2016 par Statistique Canada

«On est très près du risque d’itinérance», s’est inquiétée Mme Magontier.

Le centre-ville a été le théâtre de beaucoup de travaux de construction dans les 15 dernières années, «principalement [pour] des logements de petite taille, pas adaptés aux besoins des familles, s’est désolé M. Michaud. Si on veut de la mixité, un centre-ville vivant, ça prend aussi une diversité de logements pour qu’on accueille aussi des familles.»

L’administration de Valérie Plante a indiqué avoir des projets pour Ville-Marie. «Il y a des besoins partout en ville et on espère répondre à ces besoins à travers les 12 000 logements sociaux abordables que nous avons promis [d’ici 2021]», a souligné l’attachée de presse du comité exécutif, Laurence Houde-Roy.

Malgré que l’administration Plante soit «très réceptive», Mme Magontier a insisté pour dire que la Ville de Montréal doit être «plus ambitieuse dans ses demandes auprès de Québec et Ottawa.»

Autant que le FRAPRU que le Comité logement Ville-Marie demandent aux gouvernements provincial et fédéral de faire davantage d’efforts pour la concrétisation de projets de logements sociaux et de mieux communiquer entre eux.

Pendant les élections, la Coalition Avenir Québec ne s’est pas engagée à financer de nouveaux logements sociaux, mais plutôt à livrer les projets promis par le gouvernement précédent.

«Notre préoccupation numéro un, c’est de livrer ces projets», a souligné Hugo Lemay, l’attaché de presse de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation.

De son côté, Céline Magontier trouve le processus trop lent. «Rien que pour les 12 000 logements sociaux qui sont attendus [à Montréal], qui ont été financés sur les années antérieures, la Ville n’a pas assez de fonds pour les sortir. Il faut vraiment que Québec se dépêche à faire sa part en terme de financement», a-t-elle martelé.

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