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Blindés à l’Arabie saoudite: General Dynamics évoque des milliards en pénalités

Justin Tang / La Presse Canadienne Photo: Justin Tang/La Presse canadienne

OTTAWA — La société ontarienne ayant un contrat de vente de véhicules blindés d’une valeur de 15G$ avec l’Arabie saoudite avertit le gouvernement libéral que l’annulation de l’entente coûterait des milliards de dollars en pénalités.

General Dynamics Land Systems-Canada a déclaré lundi par communiqué que l’annulation du contrat aurait aussi un impact négatif sur ses travailleurs.

Cette déclaration survient alors que le gouvernement fédéral réexamine le contrat controversé.

Le Canada se penche sur toutes les ventes d’armes à l’Arabie saoudite et ne délivrera aucun nouveau permis d’exportation avant la fin de cet examen.

Le meurtre en octobre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, après son entrée dans le consulat d’Arabie saoudite en Turquie, a suscité une condamnation internationale de Riyad.

Le meurtre de M. Khashoggi a également ravivé l’indignation de la population canadienne face à l’accord controversé de 15G$ approuvé par Ottawa sur la vente de véhicules blindés légers au royaume saoudien.

General Dynamics a affirmé maintenir la mise en oeuvre de son «contrat valide et contraignant».

Si le Canada «résiliait le contrat unilatéralement», il encourrait des milliards de dollars de responsabilité envers General Dynamics Land Systems-Canada, selon l’entreprise.

«En outre, la résiliation du contrat aurait des conséquences négatives importantes sur nos employés hautement qualifiés, notre chaîne d’approvisionnement au Canada et le secteur de la défense au Canada», a affirmé General Dynamics.

La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a déjà déclaré que les explications de l’Arabie saoudite sur le décès de M. Khashoggi n’étaient pas crédibles et qu’il devait y avoir une enquête indépendante.

«Dans le passé, le Canada a suspendu les permis d’exportation existants et nous avons toujours été prêts à le faire si cela est jugé nécessaire», a dit Mme Freeland en entrevue lundi.

Le premier ministre Justin Trudeau avait aussi affirmé que l’annulation du contrat entraînerait pour le Canada des pénalités dans les «milliards de dollars».

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