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Ottawa versera 1,6G$ à l’industrie pétrolière

Natural Resources Minister Amarjeet Sohi and International Trade Diversification Minister Jim Carr will be at an Edmonton college campus to unveil a support package for oil and gas companies to reach new markets. Minister Sohi stands during question period in the House of Commons on Parliament Hill in Ottawa on Friday, Dec. 7, 2018. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick Photo: Sean Kilpatrick/La Presse canadienne

OTTAWA — Le gouvernement fédéral a annoncé mardi une aide de 1,6G$ à l’industrie canadienne de l’énergie.

Le ministre des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi, et le ministre de la Diversification du commerce international, Jim Carr, étaient sur un campus universitaire à Edmonton pour dévoiler un ensemble de mesures de soutien destinées aux entreprises pétrolières et gazières afin d’atteindre de nouveaux marchés.

L’annonce a été faite en Alberta, mais les fonds seront disponibles pour toutes les compagnies pétrolières et gazières du pays.

Bien que le prix du baril de pétrole albertain ait légèrement rebondi après avoir provoqué une certaine panique alors qu’il s’échangeait à 11$ à la fin du mois de novembre, il se négocie toujours entre 26 et 28$, soit environ la moitié seulement de ce que les producteurs de pétrole du Texas obtiennent.

La différence coûte à l’économie canadienne environ 80M$ par jour, selon les gouvernements albertain et fédéral.

La lutte de l’Alberta pour acheminer son pétrole vers les marchés alors que les pipelines sont utilisés au maximum de sa capacité et que des raffineries sont à l’arrêt à des fins d’entretien a contribué à cet écart de prix, tout comme la quasi-dépendance du Canada face aux États-Unis en tant que marché d’exportation.

Presque chaque goutte de pétrole non raffiné et utilisé au Canada est exportée aux États-Unis. Tant qu’il n’y aura pas davantage de pipelines vers les côtes où des pétroliers pourraient théoriquement ensuite expédier l’or noir à l’étranger, les producteurs de pétrole du Canada sont à la merci des Américains.

La seule proposition actuelle visant à augmenter la capacité d’acheminement des oléoducs jusqu’à la côte est l’agrandissement du pipeline Trans Mountain, qui est suspendu en raison d’une décision judiciaire annulant son approbation par le gouvernement fédéral. Ottawa tente de remettre le projet sur les rails en menant davantage de consultations, mais même si la construction va de l’avant, il faudra plusieurs années avant que le pétrole commence à couler dans la canalisation.

L’impasse a créé un fossé important entre l’Alberta et Ottawa.

Bien que l’annonce de mardi se tienne dans la capitale albertaine, ni la présence de la première ministre Rachel Notley ni d’aucun membre de son cabinet n’était prévue.

Mme Notley n’a pas caché ces dernières semaines son désir de voir Ottawa venir en aide à sa province pour l’achat de nouveaux wagons qui permettraient de déplacer chaque jour deux trains supplémentaires remplis de brut albertain hors de la province.

L’Alberta négocie déjà avec une tierce partie dont le nom demeure secret pour acheter des wagons, mais Ottawa n’a pas encore annoncé sa volonté de partager le coût de l’acquisition, et le gouvernement fédéral ne compte pas faire une annonce de la sorte mardi.

Plus tôt ce mois-ci, le ministre Sohi a demandé à l’Office national de l’énergie d’examiner la capacité des pipelines existants afin de s’assurer qu’ils sont utilisés de la manière la plus efficace qui soit et de déterminer si des mesures à court terme pourraient permettre de maximiser la quantité de pétrole transportée par train.

Quelques jours plus tard, l’ONÉ a répondu à M. Sohi qu’il lui fournirait un rapport complet en février.

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