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L’ancien ministre conservateur Tim Uppal veut reprendre son siège en Alberta

Adrian Wyld / La Presse Canadienne Photo: Adrian Wyld/La Presse canadienne

OTTAWA — Un ancien ministre conservateur de l’Alberta retourne dans l’arène politique, en espérant reprendre son siège du ministre libéral responsable des Ressources naturelles dans une région en plein coeur de l’industrie pétrolière.

Tim Uppal, qui a été ministre d’État de l’ancien premier ministre Stephen Harper pendant près de quatre ans, a remporté l’investiture dans la circonscription d’Edmonton Mill Woods, que le ministre des Ressources naturelles Amarjeet Sohi lui avait ravi en 2015 par une majorité de seulement 92 votes.

Avec les problèmes économiques qui secouent l’Alberta, dont les prix bas du pétrole et le manque de transport pétrolier, M. Uppal se dit prêt à se relancer.

M. Uppal, âgé de 44 ans, croit qu’il reste beaucoup de travail à faire et souhaite y contribuer.

Mais l’Alberta n’est pas le point le plus chaud de la prochaine élection fédérale. Les conservateurs représentent déjà 29 des 34 sièges, seuls les cinq qu’ils ne détiennent pas pourraient être en jeu.

Il est possible que les conservateurs chassent complètement les libéraux et les néo-démocrates de la province. Il est aussi possible que le nouveau parti de Maxime Bernier, le Parti populaire du Canada, brouille les cartes dans certaines régions, ce qui pourrait aider les libéraux et les néo-démocrates.

Près d’un cinquième des nouveaux membres du parti de M. Bernier sont originaires de l’Alberta. Bien que l’appui pour le parti soit relativement modeste à l’échelle nationale, certains conservateurs prédisent qu’il aura ses meilleurs chiffres dans cette province.

Des sièges libéraux en jeu
Les libéraux tiennent toutefois à leurs circonscriptions albertaines, même face à un passage à vide de l’industrie pétrolière. Avant Noël, ils ont versé une aide financière de 1,6G$ au secteur pétrolier.

Cet argent aurait pu être accueilli à bras ouverts par la province, mais M. Uppal estime que les Albertains y voient un signe de désespoir de la part des libéraux pour conserver les sièges de M. Sohi, du député d’Edmonton-Centre Randy Boissonnault et de Calgary-Centre Kent Hehr.

Les libéraux ont remporté deux sièges à Calgary en 2015, une première percée dans cette ville depuis 1968. Mais depuis ce temps, M. Hehr et le député de Calgary Skyview, Darshan Kang, se sont retrouvés dans l’embarras relativement à des allégations de harcèlement.

M. Hehr a perdu sa place au cabinet en raison de son comportement, duquel il s’est excusé il y a un an, et il sera une fois de plus le candidat des libéraux à l’automne. M. Kang a quitté le caucus libéral et a fait l’objet d’une enquête de la Chambre des communes. Il demeure indépendant et n’a pas encore décidé s’il va se représenter en octobre.

Une source conservatrice a confié à La Presse canadienne cet été, avant que M. Bernier ne claque la porte du caucus conservateur, que la course serait ardue dans Calgary-Centre. La démographie a changé depuis les victoires faciles des conservateurs et il pourrait s’agir de la circonscription la plus difficile à reprendre, selon cette source. C’est l’un des deux sièges où le Parti conservateur n’a pas encore choisi son candidat.

Un siège néo-démocrate convoité
L’autre est la circonscription d’Edmonton Strathcona, où la voie est libre, étant donné que la députée sortante néo-démocrate Linda Duncan a choisi de ne pas se représenter.

Les libéraux convoitent ce siège. Même s’ils ont terminé troisièmes en 2015, le fait que Mme Duncan ne soit plus dans la course change la donne, selon eux. Le porte-parole du Parti libéral Braeden Caley souligne que cette circonscription est la première qui n’a pas encore de candidat, mais qui a réussi à atteindre les objectifs de financement et d’adhésions.

Plus de 10 000 nouveaux libéraux se sont inscrits en Alberta dans les deux dernières années, selon M. Caley. Les données d’Élections Canada démontrent que les conservateurs engrangent deux et même trois fois plus d’argent que les libéraux en Alberta. Mais à Edmonton, les libéraux ont dépassé les conservateurs dans le deuxième et troisième trimestre de 2018.

M. Sohi a confirmé vendredi qu’il avait remporté l’investiture dans sa circonscription. «C’est un vrai honneur de servir les électeurs d’Edmonton Mill Woods pour faire croître notre économie et renforcer la classe moyenne», a-t-il écrit dans un communiqué.

Le ministre a toutefois fait face à un défi de taille en acceptant la responsabilité du secteur de l’énergie à un moment où l’industrie pétrolière éprouve des difficultés et où le projet d’oléoduc Trans Mountain est en suspens.

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