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Semaine sans tabac: le nombre de fumeurs stagne

FILE - This Friday, April 7, 2017, file photo, shows cigarette butts discarded in an ashtray outside a New York office building. Decades after they were banned from the airwaves, Big Tobacco companies are returning to prime-time television, but not by choice. Under court order, the tobacco industry for the first time will be forced to advertise the deadly, addictive effects of smoking, more than 11 years after a judge ruled that the companies had misled the public about the dangers of cigarettes. (AP Photo/Mark Lennihan, File) Photo: The Associated Press

MONTRÉAL — «J’ai fumé pendant 30 ans. J’ai calculé ça et j’ai dépensé près de 100 000$ en cigarettes, en boucane, pour puer», s’est exclamé le comédien Pierre Gendron, porte-parole cette année de la Semaine pour un Québec sans tabac.

La semaine, qui se déroulera cette année du 20 au 26 janvier, permet de faire le point sur les dernières statistiques et les récentes initiatives pour aider ceux qui veulent cesser de fumer.

Ainsi, la proportion de fumeurs chez les 12 ans et plus est en stagnation, à 18,3% au Québec. «On peut faire mieux; d’autres provinces font mieux», a noté le docteur André Dontigny, directeur général adjoint à la Direction générale de la santé publique au ministère de la Santé et des Services sociaux.

C’est dans la catégorie d’âge des 18 à 35 ans que le tabagisme est le plus élevé, soit environ une personne sur trois, a souligné de son côté Marc Drolet,directeur général du Conseil québécois sur le tabac et la santé. Mais dès l’âge de 12 ans, des jeunes commencent à fumer.

Ces 18,3 pour cent représentent dans les faits 1 300 000 fumeurs au Québec. Et tous les jours, 100 d’entre eux sont frappés par une maladie respiratoire irréversible, a souligné M. Drolet.

En moyenne, les fumeurs ont besoin de trois essais avant de réussir à cesser de fumer, a relevé M. Drolet.

Pierre Gendron a raconté qu’il a lui-même fumé pendant 30 ans, en plus de voir son père souffrir d’emphysème pendant les dernières années de sa vie, ayant besoin d’une bouteille d’oxygène pour respirer.

C’est sa volonté de voir son enfant grandir qui l’a finalement motivé à cesser de fumer, après qu’il eut vu un de ses amis mourir d’une crise cardiaque, âgé dans la quarantaine. Il l’admet: ça n’a pas été facile.

«Moi, arrêter de fumer, ça a changé mon mode de vie. Fumer, c’est un mode de mort. Arrêter de fumer, c’est une des choses dont je suis le plus fier. C’est sûr que ce n’est pas facile. La première semaine, c’est difficile: il faut boire, respirer, dormir, manger, magasiner, se gâter. La deuxième semaine, c’est déjà mieux. Et la troisième semaine, je me sentais comme P. K. Subban», a illustré le porte-parole.

Le slogan de la Semaine pour un Québec sans tabac, cette année, ne fait pas dans la dentelle: «Arrêtez avant d’étouffer». Un fumeur sur 5 contractera une maladie respiratoire grave, dont 470 000 qui souffrent d’une Maladie pulmonaire obstructive chronique, appelée MPOC.

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