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Trudeau accueilli par des manifestants

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Mylène Crête, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

SHERBROOKE, Qc — Des dizaines de fonctionnaires fédéraux frustrés attendaient Justin Trudeau de pied ferme à Sherbrooke, mercredi, pour dénoncer leurs problèmes de paie persistants liés au système Phénix.

«Moi, j’ai perdu ma maison, j’ai été obligée de vendre à perte parce que je n’arrivais pas», a déploré Kenza Elazzouzi, une employée de Services Canada qui demande au gouvernement de se doter d’un système de paie fonctionnel une bonne fois pour toutes.

Le premier ministre Trudeau a accepté de rencontrer leur vice-président syndical à son arrivée dans la ville québécoise où se tient la retraite de son cabinet.

Yvon Barrière, qui représente les membres québécois de l’Alliance de la fonction publique du Canada, a formulé trois demandes lors de leur bref entretien: la tenue d’une commission d’enquête indépendante sur les ratés du système de paie Phénix, une indemnisation pour les fonctionnaires touchés et que l’embauche des agents de rémunération soit à nouveau décentralisée.

Il a également demandé une plus grande ouverture de la part de la nouvelle présidente du Conseil du Trésor, Jane Philpott, dans les négociations pour la convention collective de ses 90 000 membres qui est échue.

M. Barrière a affirmé avoir été entendu par le premier ministre.

«Il nous a promis d’étudier l’aspect en lien avec Phénix et il nous a promis que dès ce soir il rencontrait la présidente du Conseil du Trésor et qu’il lui demanderait d’étudier toutes nos demandes», a-t-il dit.

Le système informatique Phénix devait générer des économies annuelles de 70 millions $ après sa mise en oeuvre en 2015. Il a plutôt coûté centaines de millions de dollars au gouvernement fédéral lorsqu’on a mis à pied les agents de rémunération à l’emploi de chaque ministère pour centraliser le service de paie.

«On n’en voit pas la lumière au bout du tunnel présentement», a déploré le représentant syndical.

«Chaque jour, on a un fonctionnaire qui nous appelle pour avoir des solutions à leurs problèmes», a-t-il continué. «Ici même à Sherbrooke, c’est le syndicat d’une section locale qui a payé pendant cinq mois le loyer d’un fonctionnaire parce qu’il n’avait pas de paie pendant tout ce délai-là. C’est tout à fait inacceptable.»

Quelque 245 000 problèmes liés à la paie sont toujours en attente d’être réglés. Certains fonctionnaires n’ont pas reçu leur paie pendant des mois, d’autres ont reçu des trop payés.

Le gouvernement a lancé un appel d’offres l’automne dernier pour trouver des solutions aux ratés du système Phénix. Le gouvernement a promis de remplacer ce logiciel par un nouveau système plus efficace.

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