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L’épouse de Raïf Badawi garde espoir

Photo: Paul Chiasson / La Presse Canadienne

SHERBROOKE, Qc — L’épouse du blogueur saoudien Raïf Badawi semblait optimiste à sa sortie d’une longue rencontre avec le premier ministre Justin Trudeau mercredi.

Ensaf Haidar a affirmé que le premier ministre lui a promis de faire «quelque chose de plus» pour tenter d’obtenir la libération de son mari, emprisonné en Arabie saoudite depuis 2012. Raïf Badawi a été condamné à mille coups de fouet et à dix ans de prison pour avoir fait la promotion de la liberté de religion.

M. Trudeau est à Sherbrooke pour la retraite de son cabinet avant la reprise des travaux parlementaires. Mme Haidar, qui s’est installée dans cette ville québécoise en 2013, lui a demandé de faire de son mari un citoyen canadien pour accélérer sa libération.

La rencontre entre Mme Haidar et M. Trudeau, à laquelle a assisté la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a duré plus de 30 minutes. Le premier ministre n’aurait pas acquiescé ou rejeté sa demande, selon Mme Haidar qui garde espoir d’être réunie un jour avec son mari.

Or, M. Badawi pourrait seulement obtenir une citoyenneté honorifique du Canada puisqu’il n’est pas en sol canadien et qu’il serait donc impossible pour lui de compléter les démarches requises. Ce geste symbolique n’aiderait pas nécessairement sa cause, selon une source gouvernementale au fait du dossier. En plus d’envenimer des relations déjà tendues entre le Canada et l’Arabie saoudite, la citoyenneté honorifique ne donnerait pas accès à une aide consulaire au blogueur.

Par ailleurs, Mme Haidar ne craint pas que l’arrivée de la jeune Saoudienne Rahaf Mohammed au Canada samedi ait un impact négatif sur la cause de son mari. Celle-ci a été accueillie par la ministre Freeland à l’aéroport de Toronto. La femme de 18 ans a obtenu le statut de réfugié après avoir lancé un cri du coeur sur les réseaux sociaux. Elle avait profité d’un voyage en famille pour s’échapper. Elle disait avoir été violentée par ses proches qui tentaient de la contraindre à un mariage forcé et craignait d’être assassinée si elle retournait dans son pays d’origine.

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