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«Droit au travail»: le Canada est-il menacé?

Rédaction - La Presse Canadienne

OTTAWA – Les partis d’opposition fédéraux mettent en garde contre la possibilité, au Canada, de l’avènement d’une loi sur le «droit au travail» semblable à celle adoptée au Michigan mardi.

Des milliers de résidants de cet État ont manifesté mardi alors que la première des deux lois conçues pour affaiblir le pouvoir des syndicats a été adoptée à la Chambre des représentants du Michigan, dominée par les républicains. Selon les opposants à la loi, y compris le président américain Barack Obama, la loi ne donne aux travailleurs que le droit de travailler pour un salaire moindre.

Le député conservateur Pierre Poilièvre, de la région d’Ottawa, a déjà réclamé de nouvelles règles permettant aux syndiqués de ne pas avoir à payer de cotisations.

Cette proposition est similaire à la loi adoptée au Michigan et dans 23 autres États au sud de la frontière, ainsi qu’à un projet de loi d’initiative parlementaire déposé plus tôt cette année par le député conservateur d’arrière-ban Russ Heibert.

Son projet de loi sur la transparence financière, qui faisait l’objet de débats mardi aux Communes, avant de se diriger sans doute vers un vote final, mercredi, obligerait les syndicats à dévoiler les montants d’argent consacrés à des activités politiques.

La ministre du Travail, Lisa Raitt, a déclaré que des lois semblables existaient déjà ailleurs dans le monde, notamment au Royaume-Uni et en Australie.

Selon Alexandre Boulerice, porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière de travail, la loi du Michigan aura tout d’abord un impact sur les travailleurs de cet État, mais pourra ensuite s’étendre, telle une onde, dans d’autres juridictions, y compris au Canada.

Aux yeux du chef libéral intérimaire Bob Rae, la formule Rand pourrait être la prochaine cible au Canada.

Cette formule, adoptée dans les années 1940, impose le paiement de cotisations dans les entreprises syndiquées, et ce sans égard au statut syndical d’un employé.

M. Poilièvre dit avoir entendu des commentaires de fonctionnaires mécontents de la façon l’Alliance de la fonction publique du Canada gère ses cotisations.

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