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Un Canadien est soupçonné d’avoir collaboré à l’attaque au Kenya qui a fait 21 morts

This frame taken from video shows a scene of an explosion in Kenya's capital, Nairobi, Tuesday Jan. 15, 2019. Gunfire and explosions were reported near an upscale hotel complex. (AP Photo/Josphat Kasire) Photo: The Associated Press

NAIROBI, Kenya — Un Canadien est soupçonné d’avoir aidé à perpétrer l’attaque terroriste qui a fait 21 morts cette semaine à Nairobi, au Kenya.

Guleid Abdihakim et cinq autres suspects ont comparu devant un tribunal de Nairobi vendredi. On les soupçonne d’avoir aidé les hommes armés qui ont attaqué un complexe hôtelier dans un quartier huppé de la capitale.

Un juge a ordonné la détention des cinq hommes pendant 30 jours, pendant que l’enquête se poursuit.

L’attentat a été revendiqué par le groupe islamiste somalien al-Shaabbab, qui est associé à Al-Qaïda. Un kamikaze s’est donné la mort lors de l’assaut et quatre autres djihadistes ont été abattus par les forces de l’ordre.

Les procureurs soupçonnent les complices présumés — dont deux chauffeurs de taxi et un employé d’une firme de transfert d’argent — d’avoir «aidé» les assaillants qui ont attaqué le complexe hôtelier mardi après-midi, selon un document judiciaire. Les procureurs cherchent d’autres suspects, au Kenya et à l’étranger.

Les quatre autres suspects ont été identifiés comme se nommant Joel Nganga Wainaina, Oliver Kanyango Muthee, Gladys Kaari Justus et Osman Ibrahim.

Le procureur général du Kenya, Noordin Haji, a indiqué par voie de communiqué qu’il existe «une cause probable pour poursuivre l’enquête concernant tous les suspects».

Onze personnes ont jusqu’à présent été arrêtées dans le cadre de cette enquête.

La police kényane avait précédemment annoncé qu’un officier de l’armée était le père d’un des assaillants. Des documents judiciaires mentionnent Ali Salim Gichunge et Violet Kemunto Omwoyo au nombre des djihadistes.

«Les assaillants communiquaient constamment à partir de plusieurs numéros de téléphone somaliens», ont dit les procureurs.

Le père de Gichunge, qui n’aurait joué aucun rôle dans l’attentat, sera interrogé pour savoir quand il a vu son fils pour la dernière fois et au sujet d’autres détails, a indiqué sous le couvert de l’anonymat un responsable de la police.

L’attaque a fait 21 victimes, dont un policier.

L’attentat a été condamné vendredi à Eastleigh, un quartier de Nairobi où habitent de nombreux Somaliens et qui est fréquemment la cible d’opérations policières visant des cellules terroristes. Des commerçants ont temporairement fermé leurs portes pour dénoncer l’extrémisme et des foules se sont massées.

Al-Shaabbab avait également attaqué en 2013 le Westgate Mall de Nairobi, faisant 67 morts, puis en 2015 l’université de Garissa, faisant 147 victimes. Des frappes aériennes américaines et une force multinationale de l’Union africaine ont fait mal à al-Shaabbab, mais le groupe demeure capable de lancer des attaques spectaculaires en représailles pour la présence militaire kényane en Somalie.

Les djihadistes qui ont attaqué le complexe hôtelier ont lancé des grenades et ouvert le feu avec des armes automatiques. Les forces de sécurité se sont précipitées sur place et des images captées par des caméras de surveillance montrent un kamikaze qui se donne la mort.

Un employé de l’hôtel qui est passé tout près du kamikaze a raconté à la télévision locale l’avoir entendu parler au téléphone.

«Où êtes-vous?», aurait demandé le kamikaze à quelques reprises, probablement à ses complices.

Quelques secondes plus tard, le kamikaze a été enveloppé par un nuage de lumière et de fumée.

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