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Les jeunes électeurs de retour aux urnes

QUÉBEC – Les jeunes électeurs québécois ont effectué un retour aux urnes après avoir boudé le processus démocratique en 2008.

Selon une étude du Directeur général des élections du Québec et de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires de l’Université Laval, les Québécois de 18 à 44 ans sont bel et bien sortis lors du scrutin du 4 septembre dernier.

L’augmentation du taux de participation varie entre 21 pour cent, pour les 35 à 44 ans, et près de 26 pour cent, pour les 18 à 24 ans.

S’il se réjouit de constater que les jeunes électeurs ont été plus nombreux en 2012, le directeur général des élections, Jacques Drouin, estime que la partie n’est pas encore gagnée.

De son côté, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FÉCQ) a accueilli la nouvelle avec enthousiasme, y voyant un signe que les jeunes qui étaient descendus dans la rue pour manifester contre la hausse des droits de scolarité au printemps avaient tiré des leçons de leur expérience et exercé leur droit de vote.

Éliane Laberge, la présidente de la FÉCQ, a cependant dit souhaiter que cette mobilisation se poursuive et assuré que son organisation travaillerait pour améliorer le taux de participation des jeunes aux élections.

Au cours de l’histoire récente du Québec, sur une période d’environ 60 ans, le taux de participation moyen a fléchi de 5 pour cent. Ce qui se traduit par une baisse modérée.

Ainsi, à 74,6 pour cent, le taux de participation général à l’élection de septembre 2012 est satisfaisant, mais il est trop tôt pour conclure au début d’une tendance à long terme.

L’étude de la Chaire de recherche rappelle qu’en 2008, le taux de participation n’a été que de 57,43 pour cent. Un scrutin qualifié «d’exceptionnel» et «hors tendance», mais qui avait néanmoins suscité des inquiétudes.

Cette faible participation aurait d’ailleurs contribué à ce que certains se mobilisent pour corriger la situation.

D’un point de vue statistique, l’année 2008 a brouillé les cartes, mais cette élection faisait aussi suite à une autre, celle de 2007, qui s’est traduite par un gouvernement minoritaire, et par définition, éphémère.

D’ailleurs, la recherche fait remarquer que les taux de participation de 2012, pour les mêmes groupes d’âge, sont comparables à ceux de l’élection générale de 2007.

L’étude de la Chaire de recherche permet une autre observation. Dans toutes les tranches d’âge, les femmes ont voté dans une plus grande proportion que les hommes, sauf chez les 75 ans et plus.

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