Soutenez

Le bateau infesté de coquerelles encore à Halifax

Michael Tutton - La Presse Canadienne

HALIFAX – Les membres de l’équipage d’un bateau remorqueur infesté de coquerelles retenu à Halifax en raison de problèmes de sécurité devraient régler ceux-ci, plutôt que de recueillir des fonds auprès du public pour rentrer chez eux en Amérique centrale, a déclaré mercredi le propriétaire du navire.

Huit membres d’équipage vivent à bord du bateau vieux de 68 ans depuis le 18 décembre, lorsqu’il a fait escale à Halifax pour échapper au temps froid. Des inspecteurs du ministère fédéral des Transports avaient alors ordonné que le bateau ne retourne pas en mer, invoquant de mauvaises conditions de vie, la pollution et des inquiétudes à propos de sa capacité de naviguer.

L’organisme Mission to Seafarers a lancé un appel public pour aider l’équipage, afin de couvrir les coûts du retour en avion au Honduras et au Salvador. Le groupe a dit avoir réussi à amasser environ 7000 $ et suffisamment de points Aeroplan, mais les organisateurs attendent que les points soient transférés aux marins.

Gérard Antoine, le président de l’entreprise Vesta Shipping, qui possède le navire, affirme plutôt que l’équipage devrait demeurer à bord, réparer le navire et compléter le voyage jusqu’à Montréal pour récupérer un autre bateau et le remorquer jusqu’au Mexique.

Selon lui, à moins qu’une personne soit malade, elle doit respecter son contrat.

M. Antoine croit d’ailleurs ne pas avoir à aider à payer les billets de retour des membres de l’équipage, pendant que le navire est immobilisé.

Il affirme par ailleurs que les problèmes ne sont pas aussi graves qu’ils en ont l’air, et qu’ils pourraient être réglés en environ deux semaines.

Bon nombre de membres d’équipage ont toutefois dit ne pas se sentir en sécurité à bord lors de longs voyages sur des mers agitées.

Au dire du capitaine Milton Tabora, il y a des problèmes avec le moteur du navire et des trous dans le pont laisse entrer de l’eau.

M. Tabora et des membres de l’équipage disent avoir besoin de rentrer chez eux pour trouver un autre travail et payer les frais de scolarité pour que leurs enfants puissent retourner à l’école en février.

Gerard Bradbury, un inspecteur de la Fédération internationale des ouvriers du transport, a offert des visites du navire aux médias, plus tôt cette semaine, pour leur montrer des tiroirs de cuisine infestés de coquerelles.

Il a dit avoir rarement vu d’aussi mauvaises conditions de vie pour des marins.

Selon M. Antoine, il en revient à l’équipage de nettoyer le navire.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.