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Le stockage du CO2 perd un autre joueur

REGINA – Un organisme de la Saskatchewan qui avait développé ce qui a été salué comme les premières normes pour la capture et le stockage sécuritaires du carbone va bientôt fermer ses portes.

Le premier ministre Brad Wall a indiqué que l’International Performance Assessment Centre for Geologic Storage of CO2 avait effectué du bon travail pour fixer des normes. Selon lui, toutefois, le travail a été accompli, et il estime qu’il n’a pas de raison de se poursuivre.

Ce centre, situé à Regina, avait été créé en 2008; la province et la société pétrolière Shell ont déboursé 5 millions $ chacune sur une période de cinq ans pour soutenir cet organisme.

Le financement prendra fin en mars, bien que M. Wall eut laissé entendre que d’autres fonds pourraient être versés par la province.

Le premier ministre assure cependant que le travail sur la capture et le stockage du carbone allait se poursuivre.

Cette technique consiste à capter le CO2 émis par les centrales électriques et les raffineries pour l’injecter profondément dans une roche poreuse. L’objectif est d’éviter que le gaz carbonique ne soit émis dans l’atmosphère, et contribue aux changements climatiques.

Les provinces comme la Saskatchewan qui dépendent fortement des centrales au charbon ont besoin que la technique de capture et stockage du carbone fonctionne. La Saskatchewan envisage de réduire de 20 pour cent, par rapport à 2006, son niveau de pollution atmosphérique, et ce d’ici 2020.

L’efficacité de cette technologie a cependant été remise en doute, et des détracteurs affirment que l’on n’en sait pas encore assez sur ses conséquences.

La veille, en Alberta, une nouvelle entreprise s’est retirée d’un projet majeur du gouvernement visant à développer la capture du carbone produit par l’industrie énergétique de la province.

Swan Hills Synfuels et le gouvernement albertain ont annoncé lundi l’annulation d’un accord de financement de 285 millions $ qui aurait permis de transformer le charbon du sous-sol en gaz, qui aurait ensuite été brûlé pour produire de l’électricité. Le dioxyde de carbone produit dans le processus aurait été vendu aux champs pétrolifères avoisinants afin d’augmenter leur production de sables bitumineux dans des vieux sites d’extraction.

La faiblesse du prix du gaz naturel est à l’origine de cette décision, a affirmé Martin Lambert, président et chef de la direction de l’entreprise.

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