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Pratiques d'embauches: la RBC peine à s'expliquer

Photo: Jeff McIntosh

TORONTO – La Banque royale du Canada (RBC) a tenté de peine et de misère, dimanche, de justifier ses pratiques en matière d’embauche après qu’un média eut rapporté que l’institution recrutait des travailleurs étrangers sur une base temporaire dans l’objectif de remplacer des employés canadiens.

La plus importante banque canadienne (TSX:RY) se défend d’avoir embauché des travailleurs étrangers pour prendre en charge des fonctions de certains de ses employés actuels. Elle affirme cependant qu’elle a recours à des fournisseurs extérieurs dans le cadre d’une stratégie visant à améliorer l’«efficacité de ses activités».

L’institution a également plaidé, par voie de communiqué, qu’elle ferait tout en son pouvoir pour apporter «toute l’aide voulue» à ses employés «en cernant pour eux de nouveaux rôles qui leur conviennent».

Des discussions avec le gouvernement fédéral sont par ailleurs au programme, a indiqué RBC.

Cela n’a pas suffi à calmer la grogne qui s’est emparée de nombreux Canadiens, qui se sont tournés vers les réseaux sociaux afin de témoigner de leur colère face à cette situation.

Un groupe appelant au boycott de la RBC a été créé sur Facebook, tandis que sur Twitter, le mot-clic était l’un des plus populaires dimanche après-midi.

«Moment difficile pour RBC sur Twitter aujourd’hui: 14 pour cent de son poids mensuel auj. seulement. La semaine sera longue», a résumé la firme Influence Communication, qui se spécialise en surveillance et en analyse des médias.

Par voie de communiqué, la ministre des Ressources humaines du Canada, Diane Finley, a indiqué que si les informations relatives aux pratiques d’embauche de la RBC étaient exactes, cette situation était inacceptable.

Soulignant que le Canada était aux prises avec une pénurie d’employés dans plusieurs régions, Diane Finley a signalé que son ministère travaillerait avec Immigration et citoyenneté Canada afin de déterminer quelles devraient être les prochaines étapes à suivre dans ce dossier.

«Lorsque des emplois sont disponibles, les Canadiens doivent toujours être les premiers en lice auprès des employeurs qui embauchent», a poursuivi la ministre.

Dans un reportage de la CBC, un employé de soutien informatique de RBC Services aux investisseurs à Toronto a affirmé que lui et des dizaines de ses collègues perdaient leur emploi au profit de travailleurs étrangers temporaires. Dave Moreau a en outre déclaré à la télévision publique que lui et les autres étaient responsables d’offrir une formation aux nouveaux venus.

Selon la CBC, les travailleurs sont à l’emploi d’une firme de sous-traitance internationale nommée iGATE. Le site Internet de la compagnie dit avoir des bureaux qui fournissent des services à RBC en Inde et précise qu’elle offre également des services à Banque TD et Pratt & Whitney Canada.

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