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État d'urgence dans le nord de l'Ontario

Heather Scoffield - La Presse Canadienne

OTTAWA – La communauté autochtone ontarienne de Neskantaga, dans le nord de la province, a déclaré l’état d’urgence en raison d’une série de suicides.

Cette Première Nation sise au nord-est de Thunder Bay a vu deux de ses membres s’enlever la vie au cours des deux dernières semaines, plongeant la communauté de 300 habitants dans le deuil et la peur pour la stabilité des autres familles.

Selon le chef Peter Moonias, la nouvelle de la mort d’un autre homme, âgé de 19 ans et vivant à Thunder Bay, a commencé à circuler alors que la communauté enterrait la première victime, un trentenaire.

Ces problèmes surviennent quelques mois seulement après qu’un autre jeune homme s’est suicidé en décembre, une tragédie qui a poussé la communauté à serrer les rangs et à faire surveiller des adolescents pour éviter d’autres actes du genre.

«Un suicide, nous aurions pu gérer [cette affaire]… Difficilement, mais nous aurions pu nous en remettre», a dit M. Moonias.

Les suicides sont cependant si rapprochés que personne de la communauté n’a été épargné, soutient-il.

«Nous n’avons plus rien. Nous sommes dans un état de choc.»

Des leaders de la communauté et de la région ont décidé de déclarer l’état d’urgence mercredi pour obtenir de l’aide de la Croix-Rouge et des services d’urgence du gouvernement de l’Ontario.

La ministre fédérale de la Santé Leona Aglukkaq a promis à la communauté l’aide dont elle aura besoin.

«Nos pensées vont à ceux qui ont perdu des amis et des proches dans des suicides», a-t-elle déclaré par voie de communiqué.

«Santé Canada travaillera étroitement avec la communauté et offrira à la fois des infirmiers et des conseillers supplémentaires pour aider pendant cette période difficile.»

Le taux de suicide de Neskantaga et des Premières Nations des alentours est bien plus élevé que la moyenne nationale, alors que les communautés peinent à vivre avec l’isolement, les dépendances à la drogue et à l’alcool, la pauvreté, les logements de piètre qualité et la perte de l’identité culturelle.

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