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La motion sur le Bas-Churchill a été adoptée

OTTAWA – Les Communes ont adopté mercredi une motion pour appuyer le financement d’Ottawa au projet hydroélectrique du Bas-Churchill de Terre-Neuve et du Labrador, au grand dam du Bloc québécois qui martèle qu’il s’agit là de concurrence déloyale envers Hydro-Québec.

Le chef du Bloc, Daniel Paillé, estime de plus qu’il s’agit d’une concurrence financée par l’argent des contribuables québécois. Avec la complicité des autres partis politiques à Ottawa, dit-il.

Les cinq députés du Bloc ont voté contre la motion, mais ils ont été les seuls. La veille, le chef bloquiste avait incité, en vain, les députés québécois des autres partis à s’y opposer.

La garantie d’emprunt était une promesse électorale faite par le premier ministre Stephen Harper durant la campagne de 2011.

Elle va réduire les frais d’emprunt pour le mégaprojet hydroélectrique qui inclut l’aménagement du cours inférieur du fleuve Churchill, la centrale hydroélectrique de Muskrat Falls au Labrador et son lien maritime.

Selon la motion conservatrice M-412, le projet «est un élément important d’un programme d’énergie propre» qui «créera des milliers d’emplois et entraînera une croissance économique de plusieurs milliards de dollars».

Depuis qu’il a fait connaître ses intentions, Ottawa s’est évertué à expliquer qu’il était prêt à aider financièrement d’autres grands projets de développement d’énergie propre et que le Québec n’était pas désavantagé puisqu’il pouvait formuler des demandes en ce sens auprès du fédéral.

L’argument n’a pas attendri Daniel Paillé qui a dénoncé les arguments économiques et environnementaux du gouvernement.

«C’est grâce au financement fédéral que l’électricité produite au Bas-Churchill pourra être revendue sur des marchés déjà développés par le Québec. Nul ne peut ignorer que cela aura un impact sur les profits d’Hydro-Québec et, conséquemment, sur les finances du gouvernement du Québec», a fait valoir le chef bloquiste par communiqué après le vote.

Québec a adopté deux motions unanimes pour dénoncer le projet d’Ottawa. Le gouvernement, en 2011 et en 2012, considérait la manoeuvre déloyale, compte tenu que le Québec a assumé seul le coût total de ses installations hydroélectriques — sans aide fédérale — et que la garantie de prêt d’Ottawa amène une distorsion des prix sur le marché de l’électricité.

La motion a été adoptée par 270 voix contre 5, mercredi soir.

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