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Les firmes de génie-conseil à l’examen

Photo: Yves Provencher/Métro

Les firmes de génie-conseil pourront désormais se soumettre à un examen approfondi de leurs pratiques d’affaires afin de tenter d’améliorer leur image, a annoncé l’Ordre des ingénieurs (OIQ), mardi.

Admettant du même coup les difficultés que vit dernièrement au Québec le monde des ingénieurs, le président de l’OIQ, Daniel Lebel, a présenté mardi un programme volontaire, qui permettrait à l’OIQ d’analyser de plus près le fonctionnement des ces firmes, écorchées à vif lors des révélations de collusion à la Commission Charbonneau.

Il n’est toutefois pas question de forcer les firmes de génie-conseil à y participer. «On est en mode préventif. On ne parle pas d’un mode coercitif», a expliqué M. Lebel. Par contre, l’OIQ tiendra un registre des firmes qui auront ou qui n’auront pas participé au programme, que les clients potentiels pourront consulter.
«On pourrait comparer ça à un modèle [de certification] ISO, a expliqué M. Lebel. Dans le secteur manufacturier, on a le choix de faire affaire soit avec une entreprise qui n’est pas ISO, ou une qui l’est.» On espère donc encourager les firmes à bénéficier d’une forme de certification de la part de l’OIQ. Les firmes ayant participé au programme seraient alors primées par les clients, pense-t-on.

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Joint par Métro, Jacques Duchesneau, député de la Coalition avenir Québec, et ancien chef de l’Unité anticollusion, a quant à lui douté de l’efficacité du programme. «Ça part d’une bonne idée, mais ça ne va pas assez loin. On demeure dans le vœu pieux, mais ce qu’il faut faire c’est changer la culture, a-t-il martelé. Les firmes de génie-conseil sont dans la gestion de réputation.»

D’après André Rainville, directeur général de l’OIQ, le nombre de plaintes portées à l’OIQ serait passé de moins de 90 par année, au début du scandale, à plus de 400 cette année. Selon M. Lebel, il y aurait présentement 800 enquêtes à traiter à l’OIQ, dont 300 ayant trait au financement illicite des partis politiques. À ce jour, aucune sanction découlant du travail de la Commission Charbonneau n’aurait été portée.

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