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Plainte contre la Commission des droits de la personne

Une coalition de plusieurs organismes représentant des personnes abusées ou exploitées croient que la direction des plaintes de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) leur a fait systématiquement entrave.

Chapeautée par l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR), la coalition a déposé une plainte à cet effet auprès du Vérificateur général, mercredi.

Les groupes allèguent entre autres que la direction a plusieurs fois pris contrôle de leurs plaintes, pour ensuite tenter de trouver une solution favorable aux entreprises faisant l’objet d’accusation d’exploitation ou d’abus.

«La direction a détourné notre plainte, l’a cachée et a décidé de la mener sous sa propre initiative, a déclaré Louis Plamondon, président de l’ADQR, jeudi. On a affaire à une commission corrompue qui viole sa propre charte.»

L’ADQR a offert le témoignage de Evelyn Calugay, ex-présidente du groupe Pinay, qui vient en aide aux femmes philippines se retrouvant souvent devant des conditions de travail frôlant l’exploitation.  L’organisme a porté plainte auprès de la Commission parce qu’elle jugeait que 26 femmes philippines avaient fait l’objet de discrimination raciale et sexuelle.

«L’enquête qui a été menée par les commissaires des plaintes n’était pas juste, a-t-elle témoigné. Nous, les femmes philippines, ne connaissions ni nos droits, ni les procédures habituelles pour porter plainte. Aucune information ne nous a été donnée. Subitement, en 2012, notre requête a été fermée, sans trop d’explications précises.»

Questionné sur le fait que la Commission aurait pu potentiellement laisser tomber certains dossiers à cause du volume important de plaintes reçues à chaque année, M. Plamondon n’en démord pas. «Si c’était un problème de capacité de ressources, il n’y aurait pas de conduite aussi erratique. Il n’y aurait pas de dérive. Il y aurait des délais explicables, mais il n’y aurait pas de substitution des requêtes», a-t-il laissé tomber.

À la CDPDJ, on a préféré ne pas offrir de commentaire pour le moment.

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