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Guy Turcotte a comparu à Saint-Jérôme

Photo: Mike Mclaughlin/La Presse canadienne
Julien Arsenault - La Presse Canadienne

SAINT-JÉRÔME, Qc – Guy Turcotte devrait connaître le 10 janvier prochain la date de son deuxième procès, où il devra de nouveau répondre à deux accusations de meurtres prémédités à l’endroit de ses enfants.

L’ex-cardiologue de l’hôpital Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme est entré dans le box des accusés, jeudi, vêtu d’une veste de polar noire ainsi que d’un jeans.

Menottes aux poignets, il a gardé la tête basse en plus de demeurer silencieux au cours de sa brève comparution au Palais de justice de Saint-Jérôme, en Cour du Québec, devant le juge Michel A. Caron.

Entrée discrètement dans la salle d’audience, un peu avant midi, l’ancienne conjointe de l’accusé, Isabelle Gaston, n’a pas bronché pendant la courte comparution. Elle a ensuite été escortée à l’extérieur de l’édifice sans s’adresser aux médias.

Guy Turcotte devra rester derrière les barreaux d’ici son retour devant le tribunal, cette fois devant la Cour supérieure, en janvier 2014, où devrait être fixée la date de son procès.

«La loi prévoit que, lorsqu’une personne est accusée de meurtre, elle doit demeurer détenue», a dit le procureur de la Couronne, René Verret.

Les avocats de l’ex-cardiologue, Pierre et Guy Poupart, présents lors de l’audience, devront déposer une requête devant la Cour supérieure pour espérer que leur client puisse recouvrer sa liberté.

On ignore s’ils agiront de la sorte, puisque les deux avocats ont quitté le Palais de justice sans s’adresser aux journalistes présents.

«Une requête doit être présentée par écrit, a précisé Me Verret. Si ça se fait, elle va être présentée publiquement.»

Le procureur n’a cependant pas voulu dévoiler la position de la Couronne si une telle requête devait être déposée par la défense.

«On verra à ce moment-là, a-t-il dit. Je ne veux pas répondre à une question sans avoir vu la requête en bonne et due forme.»

Visé par un mandat d’arrestation, Guy Turcotte avait passé la nuit en détention après s’être livré de son propre gré aux autorités en soirée, la veille.

Le tout était survenu après que la Cour d’appel du Québec eut annulé le verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux rendu le 5 juillet 2011 et ordonné que l’ancien médecin subisse un nouveau procès pour le meurtre de ses deux enfants.

Guy Turcotte avait avoué avoir assassiné son fils de cinq ans et sa fille de trois ans, Olivier et Anne-Sophie, le 21 février 2009, dans sa résidence des Laurentides. Il avait toutefois plaidé avec succès les troubles mentaux lors de son procès.

L’ex-cardiologue avait ensuite été traité à l’Institut Philippe-Pinel, à Montréal, avant de retrouver sa liberté, en décembre dernier.

On ignore pour l’instant si le Palais de justice de Saint-Jérôme, qui a été le théâtre du premier procès, le sera pour le second.

«Pour le moment, on présume que ça se déroulera à Saint-Jérôme», s’est limité à dire le procureur de la Couronne.

La défense et la Couronne ont eu l’occasion de communiquer, mais Me Verret a refusé de lever le voile sur la teneur des discussions.

«Je ne peux pas vous dire (…) mais lorsque le procès sera fixé, nous serons prêts», a affirmé le procureur.

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