Il survit en forêt en ne mangeant que de la neige pendant quatre jours

L’aventurier et conférencier Frédéric Dion a remporté son défi : vivre près de quatre jours en forêt en ne mangeant que de la neige. Selon ses calculs, il aurait pu tenir une semaine, mais guère plus.

«En 75 heures, j’ai perdu 7 livres et consommé 45 % de mon gras. Après une semaine, cela aurait été au tour de mes muscles de se désagréger, je n’aurais certainement pas pu tenir un mois», raconte le jeune homme. L’automne dernier un homme, qui était resté dans le bois pendant près de trois mois, avait dû se résoudre à tuer son chien pour manger, en attendant que les secours le localisent.

En prévision de la prochaine grande aventure qu’il prépare – Kuujjuaq–Baie-Comeau en ski, avec sa chienne – le jeune homme voulait notamment voir combien de temps il pouvait tenir s’il perdait tout son équipement. Impossible d’allumer un feu pour faire fondre de la neige et s’abreuver. «En frottant du bois, j’ai réussi à obtenir de la fumée, mais jamais le tison pour partir le feu», indique-t-il.

Heureusement pour lui, manger de la neige n’aura finalement pas accentué l’effet d’hypothermie tant redouté. Et ce, même s’il a gardé les pieds humides pendant quatre jours à cause d’un séjour prolongé dans la slush du Lac Mistassini. Pour ne pas aggraver son cas, il est toutefois arrivé à se confectionner des raquettes avec des branches de sapin. Il a déchiré des lanières de tissu dans son foulard scout pour se les fixer aux pieds.

«Le plus dur, ça n’aura pas été de gérer la faim ou le froid, mais de relever le défi mental et contrecarrer mes pensées négatives afin de ne pas flancher», selon lui. D’autant plus que les nuits ont été longues dans l’igloo qu’il s’était confectionné. Au total, il n’est pas arrivé à dormir plus de neuf heures en trois nuits. Toutes les heures, le froid reprenait le dessus et il fallait que je me masse les pieds pendant 30 minutes», raconte-t-il

Et ensuite?
Son prochain défi de l’hiver : essayer de battre le record de 600 km parcourus en 24 heures en étant tiré par un cerf-volant tracté.