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Huit chaires de recherche sur l’identité québécoise

MONTRÉAL – Le Québec financera huit nouvelles chaires de recherche sur la langue, l’identité et l’histoire nationale, et ce à hauteur de 4 millions $.

Les ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Marie Malavoy et Pierre Duchesne, ont dévoilé dimanche à Montréal les détails de la création de ces chaires déjà prévues dans le cadre de la Politique nationale de la recherche et de l’innovation (PNRI) dévoilée à l’automne dernier.

M. Duchesne a précisé que six de ces chaires seront rattachées à son ministère, et que chacune recevrait un financement annuel de 100 000 $ sur une période de cinq ans. Les lauréats du concours seront dévoilés en décembre 2014, pour un début des travaux en janvier de l’année suivante. La mise en oeuvre des chaires de recherche sera sous la responsabilité du volet Société et culture du Fonds de recherche du Québec.

«Notre gouvernement entend soutenir des initiatives qui vont permettre de nourrir des réflexions sur des enjeux qui s’intéressent au bien-être et à l’avenir du Québec», a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur.

«Dans le cadre de la PNRI, nous avions identifié trois axes prioritaires, soit le développement durable, les changements démographiques, et l’identité québécoise», a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que ces trois axes avaient fait l’objet de «vastes consultations» dont les résultats ont été dévoilés en avril 2013.

Quant aux chaires lancées par le ministère de l’Éducation, Mme Malavoy a mentionné que les détails de l’appel d’offres seraient dévoilés au courant de cette année.

Citant un certain désintérêt des chercheurs québécois envers les sciences sociales portant sur la province, et plus particulièrement en langue et en histoire, le ministre Duchesne a rappelé que les travaux de ces chaires correspondaient à l’un des trois piliers de la PNRI, soit la question de l’identité québécoise.

Pressés de questions quant à la signification de cette annonce dans un contexte pré-électoral, qui plus est alors que plusieurs ténors du Parti québécois laissent planer la possibilité d’un nouveau référendum sur l’indépendance du Québec, les deux ministres ont martelé que cette démarche de recherche n’était que la suite logique de la politique dévoilée à l’automne, et des demandes en ce sens présentées par la communauté scientifique.

«Le message est clair: nous devons encourager ce type de recherches. Cela concerne l’histoire, la langue française, afin que nous puissions nous comprendre et comprendre la société dans laquelle nous vivons, et nous devons financer ces travaux à long terme», a mentionné le ministre Duchesne, en rappelant à nouveau que ces démarches avaient fait l’objet d’une «vaste consultation».

Pas question de précipiter les choses, donc, en prévision du déclenchement — très prochain, selon les rumeurs — d’une campagne électorale.

De son côté, le chef libéral Philippe Couillard, lors de l’annonce de la candidature d’Hélène David (la soeur de la députée solidaire Françoise David) dans Outremont, a estimé qu’«on ne peut malheureusement pas faire confiance au Parti québécois pour mener des débats de ce genre sur la société québécoise dans leur arrière-pensée qui consiste à diviser la population et à nous amener vers un autre référendum».

«Ne nous faisons aucune illusion: toutes ces manoeuvres, depuis quelques mois, visent à préparer le terrain pour un autre référendum. […] Chez nous, le message est simple; oui à l’économie, non au référendum.»

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