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Le pétrole et le gaz, sources premières de GES

TORONTO – Un nouveau rapport révélant que le pétrole et l’industrie gazière sont la source première des émissions de gaz à effet de serre (GES) est un argument de plus pour pousser Ottawa à enfin réguler ce secteur, soutient l’expert environnemental P.J. Partington.

Un rapport succinct d’Environnement Canada rendu public dans la plus grande discrétion, vendredi, démontre que la production de l’énergie surpasse dorénavant le secteur des transports dans le palmarès des émetteurs de GES, qui seraient la cause des changements climatiques.

Le rapport révèle que la production de pétrole brut et les sables bitumineux sont la cause de la hausse de 70 pour cent des gaz à effet de serre enregistrée entre 1999 et 2012. Ils sont maintenant aussi responsables du quart des émissions canadiennes de GES, dépassant de peu les moyens de transport.

M. Partington de l’institut Pembina, un groupe de réflexion écologiste, affirme que ce rapport souligne à nouveau la nécessité, pour le gouvernement Harper, d’instaurer des règles, promises depuis longtemps, à l’industrie pétrolière.

«Nous ne pouvons ignorer le défi de réguler ce secteur. Si le Canada veut jouer son rôle dans la lutte internationale contre les changements climatiques, on ne peut éviter la nécessité d’avoir des règlements forts pour nos secteurs gazier et pétrolier», a affirmé samedi M. Partington.

Les réductions des émissions du secteur de l’électricité et manufacturier ont contribué à faire baisser le poids total de moins d’un pour cent entre 2011 et 2012.

Cette diminution était une surprise, pour M. Partington, étant donné qu’Environnement Canada avait prédit une légère hausse. Il ajoute toutefois qu’il est trop tôt pour prédire l’évolution des statistiques dans les années à venir.

Les émissions de GES dues au secteur de l’énergie ont enregistré une hausse d’environ 70 pour cent, leur plus gros bond depuis 1990, entièrement attribuable à l’expansion de l’exploitation du pétrole brut et des sables bitumineux, dit le rapport. Cela représente plus du double du taux d’augmentation des émissions liées aux moyens de transport pour la même période.

Les conservateurs se sont engagés, avec l’accord de Copenhague, à abaisser les émissions de GES à 17 pour cent sous les niveaux de 2005 d’ici l’an 2020. Environnement Canada a toutefois admis que le pays ne se rendra qu’aux deux-tiers de cet objectif, malgré une diminution totale de cinq pour cent depuis 2005.

Sans une sérieuse initiative pour réglementer les émissions de l’industrie pétrolière, ces engagements resteront loin d’être atteints, considère M. Partington.

L’an dernier, le premier ministre Stephen Harper a affirmé que les réglementations seraient annoncées «dans les années à venir».

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