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Trudeau promet d'être plus disponible que Harper

MONTRÉAL – Le gouvernement Harper exerce un contrôle malsain sur l’information qui porte atteinte à la démocratie, dénonce Justin Trudeau, qui s’engage à corriger le tir s’il est porté au pouvoir aux prochaines élections.

Le chef du Parti libéral du Canada (PLC) estime que l’attitude des conservateurs à l’égard des journalistes de la Tribune de la presse parlementaire est dommageable.

«Comme on voit un peu partout sur la planète, dans les démocraties un peu en difficulté, des limites sur la presse ouverte et robuste, ça nuit à la confiance des électeurs», a-t-il exposé en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

En février dernier, le député de Papineau s’était attiré les foudres des journalistes à l’issue du congrès biennal du PLC puisqu’il avait refusé se prêter au traditionnel point de presse qui conclut normalement de tels rassemblements.

M. Trudeau a cependant assuré mardi que s’il était élu premier ministre en octobre 2015, il travaillerait avec les représentants des médias «pour établir un système qui leur convient» et qui permettra au public de demeurer informé de la meilleure façon qui soit.

Depuis l’arrivée des conservateurs, l’accès des journalistes au premier ministre, aux ministres et même aux fonctionnaires s’est réduit comme peau de chagrin.

À l’heure actuelle, seuls des scribes triés sur le volet peuvent questionner le premier ministre. Leurs noms sont inscrits sur une liste, et celle-ci est étroitement contrôlée par l’entourage de Stephen Harper.

M. Trudeau a dit ne pas connaître le fonctionnement exact de l’élaboration de cette fameuse liste. Mais si l’amélioration des relations avec les scribes passe par l’élimination d’une liste, soit: «Si ça passe par l’élimination d’une liste, je serai content de faire ça», a-t-il laissé tomber.

«Pour moi, une tribune de la presse en santé se doit de poser toutes les questions nécessaires au premier ministre», a ajouté celui qui a franchi lundi le cap des 12 mois aux commandes du PLC.

Déjà en mode préélectoral, M. Trudeau a exposé qu’il centrerait sa campagne sur le thème de l’économie.

S’il n’a pas l’intention de faire du controversé projet de loi sur la réforme électorale un thème prédominant, il a réitéré son intention de l’abroger en cas d’une victoire de ses troupes.

Comme l’a fait Thomas Mulcair en début de journée, mardi, il a invité les députés conservateurs qui s’opposent au projet de loi C-23 de briser la ligne de parti en refusant de voter en faveur de la Loi sur l’intégrité des élections.

Le chef néo-démocrate a annoncé à Toronto que son parti se lançait dans une «campagne» pour convaincre des députés d’arrière-ban de voter contre le projet de loi aux Communes.

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