Propositions pour une économie plus verte au Québec

Fiscalité verte, politique d’achats responsables obligatoire et création du Forum des leaders de l’économie verte. Telles sont quelques-unes des recommandations présentées jeudi par Switch, un regroupement d’acteurs économiques, syndicaux et environnementaux du Québec.

Ces propositions ont été adoptées à l’occasion d’ateliers organisés le 24 février dernier. Près de 150 personnes issues d’organisations telles que Gaz Métro, Cycle Capital Management, Desjardins ou l’Association de l’aluminium du Canada.

«L’extrême urgence d’agir au plan des changements climatiques n’est plus à démontrer, comme nous le souligne encore le dernier rapport du GIEC. En ce sens, nous avons besoin de décisions politiques cohérentes qui réconcilient économie et environnement», a déclaré Karel Mayrand, DG pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

Ces propositions seront approfondies dans les prochains mois au sein de comités de travail déjà formés. «Dans le cas de l’écofiscalité, il s’agira notamment de rassembler l’expertise et voir ce qui se fait ailleurs. Comme par exemple, le système français de bonus-malus qui rend le prix de l’immatriculation des véhicules énergivores plus élevée tout en diminuant les frais des voitures moins énergivores», indique M. Mayrand.

Un peu à l’image du Forum de Davos, «les Forums des leaders de l’économie et de l’environnement viseraient à déterminer les voies où le milieu des affaires et celui des groupes écologistes ont les mêmes visions afin d’accélérer le passage du Québec vers une économie plus durable», a-t-il ajouté.

Le Québec fait déjà office de bon élève dans la lutte aux changements climatiques. Entre 1990 et 2012, ses émissions de GES ont diminué de 6,8%, selon les chiffres dévoilés cette semaine. En comparaison, celles du Canada ont augmenté de 18,3% pendant la même période.