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Mario Beaulieu souhaite devenir chef du Bloc

Photo: Yves Provencher/Métro

MONTRÉAL – Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Mario Beaulieu, s’est lancé lundi dans la course à la direction du Bloc québécois, estimant que l’autre candidat en lice ne semble pas faire du projet de pays sa priorité.

Le nouveau candidat à la chefferie persiste et signe: la souveraineté est le seul moyen de donner un sens à la présence du Bloc québécois à Ottawa.

Mario Beaulieu accuse le seul autre candidat dans la course, le député bloquiste André Bellavance, de vouloir limiter le rôle du Bloc à un «défenseur des intérêts» du Québec.

Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste affirme que cette promesse est aussi celle de plusieurs autres formations politiques. Le Bloc doit plutôt faire bande à part et assumer sa différence en misant surtout sur l’indépendance.

En misant sur son caractère distinctif, M. Beaulieu croit que le Bloc peut multiplier le nombre de députés que la formation politique fera élire à l’occasion du scrutin de l’automne 2015.

Il répète que le Bloc sera en mesure de «faire le plein» du vote indépendantiste seulement s’il défend sa mission première sur toutes les tribunes et avec détermination, tranche-t-il.

«Depuis le dernier référendum, beaucoup de militants ont quitté le Bloc, car ils estiment que de mettre la souveraineté en sourdine, c’est de mettre en sourdine la raison d’être du parti», a-t-il dénoncé.

S’il est élu chef du Parti, il fera la promotion du projet souverainiste auprès de la population de la province, mais promet aussi d’aller à la rencontre du reste du Canada.

Le Bloc doit dénoncer le «Québec bashing», affirme celui qui a mené plusieurs actions en ce sens à titre de président de la Société Saint-Jean-Baptiste.

«Le mépris du Canada anglais envers le Québec est inacceptable. Il faut expliquer avec transparence pourquoi on veut être indépendant. Les Canadiens-anglais doivent mieux comprendre notre projet», a-t-il indiqué.

Défendre aussi les francophones hors-Québec

Mario Beaulieu mentionne qu’il souhaite notamment faire comprendre au reste du Canada que les anglophones vivant au Québec sont mieux traités que les francophones vivant ailleurs au pays.

«Les aménagements linguistiques dans le reste du Canada sont infiniment moins généreux envers les francophones hors-Québec que ce qui se fait au Québec envers les anglo-Québécois. Il y a pas beaucoup de Canadiens-anglais qui le réalise», a-t-il soutenu.

Sans ouvrir la porte à la présence du Bloc à l’extérieur du Québec, Mario Beaulieu a soutenu que s’il devient chef du parti, il défendra aussi les droits des francophones hors-Québec.

«Il faut offrir un minimum de services en français à l’ensemble des francophones hors-Québec. Dans certains territoires, le français devrait être prédominant, notamment dans la péninsule acadienne, où il devrait y avoir une gouvernance communautaire. On veut un traitement équitable pour eux», a-t-il précisé.

Au cours des prochains jours, M. Beaulieu aura à amasser 1000 signatures pour officialiser sa candidature en vue du congrès du Bloc, qui se déroulera entre le 23 et le 25 mai à Rimouski.

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