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Réforme électorale: un an d’échanges au caucus

OTTAWA – Pour comprendre pourquoi les conservateurs fédéraux en sont venus à amender leur projet de réforme de la loi électorale, il faut regarder ailleurs que dans la longue liste de critiques de l’opposition, d’universitaires et d’experts électoraux qui réclamaient des changements.

La réponse ne se retrouve pas davantage dans les coups de sonde de l’opinion publique, qui ont semblé montrer un soutien — ou à tout le moins une indifférence — à l’égard des éléments clés du projet de loi.

Ultimement, le façonnage, le rejet et l’approbation d’éléments du projet de loi ont été le fruit d’échanges au caucus conservateur s’étant étalés sur plus d’un an.

Députés conservateurs et sources internes du parti ayant parlé à La Presse Canadienne soutiennent que la véritable histoire derrière le projet de loi a été ignorée, soit celle impliquant des parlementaires ayant pris un grand intérêt dans la proposition en coulisses.

Le député du Nouveau-Brunswick John Williamson a fait valoir qu’aucun projet de loi soumis depuis 2011 n’avait suscité autant d’échanges au caucus.

Lorsque le ministre d’État à la Réforme démocratique, Pierre Poilievre, persistait à dire que le projet de loi était «fantastique», plusieurs conservateurs savaient qu’il y aurait encore des amendements substantiels, certains répondant à leurs propres attentes.

Depuis le dépôt du projet de loi C-23, des experts avaient reproché au gouvernement de rendre plus difficile l’exercice du droit de vote. La plupart des critiques publiques sur le projet de loi s’attardaient à l’élimination de la pratique de l’attestation par un répondant — utilisée notamment par des itinérants ou des membres des Premières Nations.

Un comité parlementaire doit débattre jusqu’à jeudi, 17 h, de près de 300 amendements au projet de loi controversé sur la réforme électorale.

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