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Un chef s'oppose à la divulgation des salaires

Rédaction - La Presse Canadienne

YELLOWKNIFE – La nouvelle loi fédérale obligeant les chefs des Premières Nations à afficher leur salaire sur Internet crée de l’inquiétude, a souligné un chef politique des Territoires du Nord-Ouest.

Bill Erasmus, le chef national des Dénés et chef régional de l’Assemblée des Premières Nations pour les Territoires du Nord-Ouest, a dit que son peuple n’est pas opposé au concept de la transparence et responsabilité. Le hic, selon lui, est que la nouvelle mesure législative du gouvernement fédéral impose des obligations aux gouvernements des Premières Nations.

La loi oblige les Premières Nations à publier leurs états financiers d’ici jeudi.

Mercredi soir, aucun renseignement provenant des 22 Premières Nations du Territoire du Nord-Ouest n’était encore disponible sur le site Internet prévu à cette fin.

La semaine dernière, le ministre des Affaires autochtones et du Développement, Bernard Valcourt, avait publié un communiqué rappelant aux Premières Nations leurs obligations et encourageant les chefs et les conseillers à soumettre les documents le plus tôt possible. Il rappelait que les Premières Nations étaient «déjà tenues de produire chaque année des états financiers consolidés» et que seule l’exigence de leur publication sur l’Internet était nouvelle.

Selon M. Erasmus, la nouvelle règle n’a aucun lien avec une meilleure gouvernance. Il a affirmé que les bandes du Territoire du Nord-Ouest avaient leurs propres normes financières, ajoutant que les renseignements sur les salaires étaient partagés au cours des rencontres locales, régionales et nationales.

«Les chefs se sont engagés à rendre des comptes à leur peuple, pas au gouvernement fédéral ni à la population (canadienne), a-t-il ajouté. Les fonds que nous recevons ne sont pas payés par les contribuables. Ce sont des fonds consolidés amérindiens que nous verse le Conseil du trésor en vertu des traités signés avec la Couronne. La façon avec laquelle la loi a été rédigée désavantage les Premières Nations parce que les renseignements réclamés par le ministère des Affaires autochtones peuvent être confidentielles et être révélées au détriment de leurs futures capacités d’affaires.

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