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Des sacs d’école pour épauler les familles

Photo: Jeff Yates/Métro

Pour la sixième édition de son opération Sac à dos, le Regroupement des Magasins-Partage de l’Île de Montréal (RMPIM) mise sur l’amélioration de l’estime de soi des jeunes provenant de milieux défavorisés.

Les quelque 17 magasins-partage du RMPIM permettront à 4 050 enfants issus de familles défavorisées de commencer l’école avec du matériel scolaire adéquat. D’après la présidente de la Commission scolaire de Montréal, Catherine Bourdon-Harel, il ne faut pas sous-estimer l’importance d’avoir un sac d’école bien étoffé au moment de s’asseoir devant l’ardoise. «Pour l’estime de soi [d’un enfant], à la première journée d’école, ça joue pour beaucoup qu’il se sente comme les autres», explique-t-elle.

Les enfants pourront donc choisir un nouveau sac à dos qui leur convient, rempli de toute une gamme de matériel scolaire, en plus d’une boîte à lunch. Leurs familles pourront aussi acheter des produits alimentaires à prix réduit. L’organisme espère que ce coup de pouce donnera à ces familles une marge de manœuvre financière pour composer avec une rentrée scolaire qui peut s’avérer coûteuse.

«L’école n’est pas gratuite, lance Isabelle Maréchal, animatrice au 98,5 FM et porte parole de l’opération. On peut toujours le prétendre, mais regardez ce que ça prend pour aller à l’école: les vêtements, les espadrilles, les quatre balles de tennis – parce qu’il faut maintenant mettre ça sur les chaises, c’est rendu obligatoire. Il faut aussi bien manger le matin.»

Ces dépenses, que doivent s’acquitter toutes les familles à l’occasion du début des classes, peuvent devenir une source de stress pour les ménages à faible revenu, ce qui influence la réussite scolaire des enfants touchés, estime Sylvie Rochette, cofondatrice et directrice générale du RMPIM.

«Un enfant, c’est comme une éponge. Si ses parents sont anxieux, s’ils ressentent de la détresse parce qu’ils n’ont pas d’argent pour acheter des effets scolaires, parce qu’ils vont recevoir des appels de l’école puisqu’il n’ont pas pu acheter le matériel requis, parce qu’il ne savent pas comment ils vont les nourrir, l’enfant ressent ça, et ça aura forcément un impact sur son rendement scolaire», juge-t-elle.

Collecte de fonds:
Le RMPIM investira les rues et les stations de métro de la ville le 28 août, au moment même ou les élèves fouleront pour la première fois le pavé de la cour d’école, pour solliciter des dons auprès de la population.

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