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Greenpeace reste ferme en cour face à Résolu

Poursuivi pour 7M$ par l’entreprise Produits forestiers Résolu, l’organisme Greenpeace Canada a présenté jeudi sa défense devant la Cour supérieure de l’Ontario.

«Nous avons présenté une défense détaillée et irréfutable qui démontre clairement comment la poursuite intentée par Résolu à l’encontre de Greenpeace vise à nous bâillonner. Nous maintenons nos déclarations comme étant des commentaires loyaux basés sur des faits véridiques touchant des affaires importantes d’intérêt public», a déclaré par communiqué de presse Nicolas Mainville, président de Greenpeace Québec

Produits forestiers Résolu (PFR) poursuit Greenpeace pour diffamation depuis mai 2013. L’entreprise clame qu’elle obtient le consentement des Premières Nations sur ses territoires de coupe, qu’elle protège adéquatement les vieilles forêts menacées et qu’elle cherche à contribuer à la protection du caribou forestier.

Aux 5M$ demandés pour diffamation, s’ajoute 2M$ pour dommages et intérêts. «Résolu nous accuse de parler à leurs clients. On fait ça depuis 40 ans», constate Nicolas Mainville, directeur de Greenpeace Québec.

Ce dernier note que même si le siège de l’entreprise est à Montréal et que si la plupart des faits reprochés à Résolu se situent au Québec, l’entreprise a déposé sa poursuite en Ontario. «C’est parce que contrairement au Québec, l’Ontario n’a pas encore adopté de loi contre les poursuites bâillon», clame M. Mainville qui souligne que Résolu avait engagé plusieurs lobbyistes pour s’opposer au projet de loi ontarien.

En janvier, Résolu a déjà perdu la certification FSC pour un an sur trois territoires. La Rainforest Alliance, une des organisations chargées de donner la certification, avait souligné les failles de l’entreprise dans ses relations avec les Premières Nations et la protection du caribou forestier. Un quatrième territoire était sous la loupe, mais le rapport de l’ONG est resté confidentiel, Résolu ayant décidé en mai de poursuivre la Rainforest Alliance pour son rapport jugé biaisé.

«Quand tu échoues à un examen, tu ne poursuis pas ton professeur. Une compagnie socialement responsable devrait collaborer et non pas intenter des poursuites pour résoudre ses problèmes», clame M. Mainville.

Greenpeace souligne aussi que Résolu n’a pas l’appui du Grand conseil des Cris qui conteste sa certification FSC au Saguenay-Lac-Saint-Jean parce que l’entreprise ne respecte pas un traité gouvernemental de protection du caribou forestier.

Plus de détails suivront…

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