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Résultat du vote bientôt dans la construction

MONTRÉAL – On devrait savoir à la fin de la semaine si l’entente de principe conclue in extremis en juillet dans les secteurs de l’industrie de la construction qui n’avaient pas encore renouvelé leurs conventions collectives sera bel et bien entérinée par les syndicats et les entrepreneurs.

En vertu de la nouvelle loi, pour être entérinée, l’entente de principe doit non seulement être acceptée par la majorité des membres, mais, fait inusité, elle doit en plus recueillir l’appui d’au moins trois des cinq organisations syndicales.

L’entente de principe a été conclue le 8 juillet et doit théoriquement entrer en vigueur le 31 août. Mais il y a eu dissension du côté syndical depuis, a appris La Presse Canadienne.

Du côté patronal, l’Association de la construction du Québec a indiqué lundi qu’elle tenait encore quelques assemblées de ses membres jusqu’à jeudi dans plusieurs villes, notamment à Montréal.

Du côté syndical, étonnamment, bien que les cinq organisations syndicales de la construction aient négocié l’entente ensemble, sous l’égide de l’Alliance syndicale, la FTQ-Construction ne l’a finalement pas recommandée à ses membres.

«La FTQ-Construction n’a pas appuyé cette entente», indiquait-on brièvement dans un document de la FTQ-Construction. La direction n’a pas voulu commenter davantage jusqu’à ce que tous les membres se soient prononcés.

On ignore pour le moment si ce refus d’appuyer l’entente de principe changera la donne en bout de ligne, d’autant plus que la FTQ-Construction est la plus importante organisation syndicale de l’industrie.

Le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) _ la deuxième organisation syndicale en termes d’effectifs et qui est très présente dans les secteurs industriel, commercial et institutionnel _ a fait savoir lundi qu’il avait recommandé à ses membres d’entériner l’entente de principe.

Les trois autres organisations syndicales, à savoir la CSD-Construction, la CSN-Construction et le Syndicat québécois de la construction, auraient fait de même.

L’entente de principe prévoit différentes modifications aux primes, comme aux primes d’équipe, de même que des modifications à la mobilité de la main-d’oeuvre sur les chantiers de courte durée et une augmentation des frais de transport.

En matière de rémunération, la délicate question des heures supplémentaires à taux et demi a été référée à l’arbitrage.

Quant aux salaires, les taux seraient haussés de 2,4 pour cent en 2014, de 2,2 pour cent en 2015 et de 2,3 pour cent en 2016.

Les secteurs industriel, commercial et institutionnel sont les seuls qui n’avaient pas réussi à renouveler leurs conventions collectives à l’été 2013, dans un contexte de grève. Le gouvernement péquiste avait alors prolongé les conventions d’un an, dans ces secteurs seulement, pour permettre aux parties de poursuivre les négociations.

Les parties, aidées par un médiateur, avaient jusqu’au 30 juin dernier pour s’entendre. Elles n’y étaient pas parvenues et le nouveau ministre du Travail, Sam Hamad, avait alors prolongé le mandat du médiateur. Les discussions s’étaient poursuivies et une entente de principe était finalement intervenue le 8 juillet.

L’industrie de la construction compte quelque 175 000 travailleurs; environ 90 000 d’entre eux travaillent dans les secteurs industriel, commercial et institutionnel.

La FTQ-Construction représente 44 pour cent des ouvriers dans l’ensemble de l’industrie, le Conseil provincial (International) 24 pour cent, la CSD-Construction 13 pour cent, le Syndicat québécois de la construction 10 pour cent et la CSN-Construction 8,5 pour cent.

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