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Des éducateurs en milieu familial sont exaspérés

MONTRÉAL – L’Association des éducatrices et éducateurs en milieu familial du Québec (AÉMFQ) commence à perdre patience et dénonce le rythme des négociations visant à renouveler leur convention collective venue à échéance ennovembre 2013.

Selon l’organisation, les discussions avec les représentants du gouvernement provincial se déroulent «au ralenti».

Interviewée par La Presse Canadienne, la présidente et directrice générale de l’AÉMFQ, Nathalie D’Amours, a déploré l’absence de pourparlers au mois d’août. Le dialogue ne reprendra que le 8 septembre.

Mme D’Amours a souligné qu’elle ne comprenait pas pourquoi la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, tolère qu’on étire la sauce à ce point puisque la revendication principalede ses membres est «simple». Elle a indiqué que cette centaine d’éducateurs de l’Outaouais et de la Gaspésie exigent d’être traités non pas comme des employés salariés mais plutôt comme des travailleurs autonomes. Elle a précisé que cette demande signifie qu’ils veulent «avoir le droit de gérer leur argent et leurs services» comme bon leur semble.

À l’heure actuelle, ces éducateurs doivent se plier à des règles de fonctionnement qui ne leur conviennent pas toujours. Mme D’Amours a ajouté qu’ils souhaitent que «cet encadrement soit levé (pour qu’ils) puissent s’entendre directement avec les parents pour bien répondre à leurs besoins et faire en sorte que tout le monde soit content». Par exemple, elle a spécifié que, présentement, il y a «10 jours de congé qui doivent absolument être pris entre la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Travail».

Or, selon elle, «cette obligation dérange énormément un groupe d’éducatrices de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie» dont les clients occupent des emplois saisonniers et qui ont donc besoin du service de garde durant la saison chaude.

Dans l’espoir que le message finisse par passer, un moyen de pression symbolique plutôt original commencera dès lundi. À partir de ce moment, des éducateurs réduiront leurs heures d’ouverture d’une minute par jour.

Nathalie D’Amours a dit que cette tactique modérée a été choisie pour éviter de prendre les parents «en otage». Elle a, par ailleurs, mentionné qu’elle se croisait les doigtspour que les délégués syndicaux fassent aussi preuve de retenue «durant la nouvelle période de maraudage qui s’annonce».

Mme D’Amours a alors rappelé un épisode qui l’avait hautement troublée. Elle a indiqué que, par le passé, «il y a des représentants [de la Centrale des syndicats du Québec] qui ont décidé de débarquer dans un service de garde pendant les heures d’ouverture, alors que les enfants étaient là […] et qu’ils avaient besoin de l’éducatrice».

Elle a affirmé que cette dernière a été «prise avec des gens qui refusaient de quitter sa résidence [et ce, même si] elle leur avait clairement dit  »non »».

D’après Nathalie D’Amours, un tel comportement équivaut à de l’«intimidation pure et dure» et cette «attitude de gros bras» est, à ses yeux, inacceptable.

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