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L’aventure en Afghanistan hante toujours Harper

OTTAWA – La décision de Stephen Harper d’envoyer seulement des conseillers militaires en Irak plutôt que de s’impliquer dans le plan d’action rapide de l’OTAN aurait probablement autant à voir avec l’expérience sévèrement critiquée du Canada en Afghanistan qu’avec les coûts.

C’est ce qu’ont indiqué des experts à la suite de l’annonce du premier ministre, la semaine dernière, que le Canada allait envoyer des forces spéciales afin de conseiller les militaires irakiens et kurdes combattant l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Mardi, un comité mixte composé de députés et de sénateurs aura l’occasion de critiquer le ministre des Affaires étrangères John Baird et le ministre de la Défense Rob Nicholson pour leur décision.

Au désarroi du Nouveau Parti démocratique, et dans une moindre mesure des libéraux, M. Harper n’a pas rejeté entièrement la possibilité de s’engager davantage dans la lutte contre l’EIIL, à la suite du sommet de l’OTAN la semaine dernière au Pays de Galles.

Eric Morse, un ancien diplomate, a déclaré que M. Harper se concentrait sur la menace considérée comme la plus importante actuellement selon les États-Unis — une décision qui pourrait apaiser les tensions avec Washington.

Steve Saideman, président de l’école Norman Paterson des affaires internationales à l’Université Carleton, à Ottawa, a ajouté que cette décision pouvait aussi représenter un manque de confiance envers l’OTAN à la suite de sa réponse léthargique aux demandes d’aide du Canada à Kandahar.

M. Saideman a également dit qu’il était curieux de voir M. Harper s’impliquer dans la plus dangereuse des deux missions.

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