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Pauline Marois se confie à Josélito Michaud

Photo: Michel Mercé

Pauline Marois a brisé le silence sur la soirée électorale de septembre 2012, au cours de laquelle elle a vu la mort de près. L’ancienne première ministre s’est confiée à l’animateur Josélito Michaud dans le cadre d’un entretien intitulé Rencontre avec Pauline Marois – Une femme, un destin.

Josélito Michaud a révélé lors du visionnement de presse qu’il aurait dû se trouver près de la porte arrière du Métropolis par laquelle est entré Richard Henri Bain lorsqu’il a tenté d’assassiner Pauline Marois, le soir de son élection, le 4 septembre 2012. «Au dernier moment on nous a proposé d’aller de l’autre côté de la scène pour pouvoir à la fois filmer Mme Marois et sa famille en coulisse», a-t-il précisé.

Mme Marois aurait aussi pu se faire tuer sur la rue Sainte-Catherine a ajouté l’animateur qui devait la filmer en train de rejoindre le Métropolis à pied depuis le Théâtre du Nouveau Monde. La pluie a toutefois chamboulé le programme, la forçant à prendre un véhicule. «Oui, j’ai pensé que j’aurais pu être sur la rue et être tuée», a-t-elle déclaré à Josélito Michaud.

Avec cet entretien, l’animateur affirme ne pas avoir voulu offrir une entrevue politique, mais plutôt «comprendre l’être humain derrière la femme politique». La seule condition posée par Mme Marois pour participer à l’entrevue aura été de ne pas avoir à se prononcer sur la course à la chefferie qui vise à trouver un nouveau chef au Parti québécois.

L’entrevue d’une heure s’attarde en profondeur sur les sentiments de l’ancienne chef du PQ face à la défaite. «Les trois premiers mois, ç’a été difficile, je me réveillais la nuit, alors que je n’ai aucun problème de sommeil d’habitude», a avoué Mme Marois qui indique avoir été «profondément triste» et «encore chercher à comprendre pourquoi c’est arrivé».

«C’est la première fois qu’on voit une ancienne chef de gouvernement du Québec se livrer avec émotion. Et le seul à l’avoir fait au niveau fédéral est Joe Clark quand il a parlé de sa dépression», souligne le journaliste et professeur Marc Laurendeau. Selon lui, Mme Marois n’a pas encore analysé en profondeur toutes les raisons de la défaite. Une opinion partagée par Josélito Michaud.

L’entrevue sera présentée lundi 22 septembre à 20h, à Télé-Québec.

Questions en rafale

Vers la fin de l’entrevue, Mme Marois s’est prêtée au jeu des questions en rafale. Voici quelques-unes de ses réponses :

  • Ce qu’elle aimerait qu’on dise d’elle? «Tu as un peu aidé à changer le monde».
  • La perception la plus erronée qu’on ait d’elle? «Que je sois snob et éloignée des gens. C’est exactement l’inverse».
  • Qui est-elle? «Une femme déterminée, je crois, généreuse, qui aime profondément la vie et le Québec».
  • Ce qu’elle compte faire? «Pendant 30 ans, ma vie ç’a été de servir le Québec. Alors, j’ai décidé de prendre soin de moi, de mes proches, de ma maison, de voyager et de cuisiner à nouveau. Après, on verra.»

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